La piétonne tuée en mars dernier par une voiture autonome Uber en Arizona (États-Unis) avait été détectée par le véhicule près de six secondes avant le choc. Mais elle n'a pas pu s'arrêter, car le système de freinage d'urgence n'était pas activé, a indiqué le régulateur des transports NTSB jeudi 24 mai.
Le 19 mars, une piétonne traverse la route hors du passage clouté, son vélo à la main, à Tempe en Arizona. Elle est mortellement renversée par un véhicule autonome Uber. Si elle avait bien été détectée par la voiture six secondes avant le choc, le système de conduite n'a déterminé la nécessité du freinage d'urgence qu'une seconde et trois centièmes avant l'impact.
Le problème, c'est que le freinage d'urgence n'est pas activé par Uber quand ses voitures autonomes sont sous le contrôle d'un ordinateur, "afin de réduire de potentiels comportements erratiques du véhicule". C'est à celui qui est derrière le volant d'intervenir et de reprendre le contrôle, mais le système n'est pas conçu pour l'alerter d'un danger, affirme le NTSB.
À Tempe, la conductrice "a repris le contrôle moins d'une seconde avant le choc et n'a commencé à freiner que moins d'une seconde après l'accident", conclut le régulateur américain. Elle a assuré dans un entretient avec le NTSB "qu'elle surveillait l'interface de conduite autonome du véhicule et que si ses téléphones personnel et professionnel étaient dans la voiture, elle ne les a utilisés qu'après l'accident".
Le rapport note par ailleurs que la piétonne renversée était habillée en noir, "ne regardait pas en direction du véhicule jusqu'au moment de l'accident et traversait la route à une section qui n'était pas directement éclairée". La voiture aurait également mis du temps à déclencher le freinage d'urgence car elle n'aurait pas identifié immédiatement qu'elle détectait bien une personne.
Le système de conduite autonome n'est pas le seul en cause dans l'accident. Les tests toxicologiques de la victime, qui traversait hors d'un passage piéton, se sont par ailleurs révélés "positifs" à la méthamphétamine et à la marijuana.
"Il est très clair qu'il aurait été difficile d'éviter la collision quelque soit le mode de conduite compte tenu de la manière dont elle (la victime) sort de l'ombre directement sur la route", avait expliqué le chef de la police après l'accident. Le rapport dévoilé par le NTSB est cependant encore préliminaire et ne comporte pas de cause "probable" de l'accident.
Uber a suspendu tous ses tests de voiture autonome sur route aux États-Unis et à Toronto après l'accident, mais espère les reprendre bientôt. Les opérations ont en revanche été définitivement arrêtées en Arizona.
"Lors des deux derniers mois, nous avons coopéré étroitement avec le NTSB. En parallèle de son enquête, nous avons décidé de revoir les procédures de sécurité de notre programme de voitures autonomes", a déclaré jeudi une porte-parole d'Uber, ajoutant que des annonces vont être faites les "prochaines semaines".
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