"La Syrie est la nouvelle école du terrorisme"
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Eric Zemmour : "Les jeunes jihadistes ont pris au pied de la lettre les appels à la guerre sainte"
CHRONIQUE - Le retour des otages français de Syrie remet sur la table le débat concernant la radicalisation des jeunes qui partent faire le jihadisme.
Didier François et Edouard Elias à leur arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Villacoublay dimanche 20 avril 2014
Crédit : AFP
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Les quatre français détenus en Syrie ont été libérés le samedi 19 avril. Les ravisseurs les ont confiés à des intermédiaires qui les ont conduits à travers le no man's land séparant la Turquie et la Syrie, où les attendaient des agents de la DGSE.
"La Syrie est la nouvelle école du terrorisme"
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De retour sur le sol français, ils ont raconté leur calvaire en précisant avoir eu des preneurs d'otages francophones. Cet élément relance le sujet concernant des jeunes français se rendant en Syrie pour faire le jihad.
Des Français contre des Français
Cette libération avait donc des relents amers. Les politiques se sont servis de cette heureuse nouvelle pour "réchauffer leur impopularité", explique Eric Zemmour. Ceci n'est pas surprenant, de Jacques Chirac, à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy, tous ont usé de cette technique.
Mais la chose la plus absurde reste les geôliers français prenant en otages des Français. Des centaines de jeunes quittent la France pour aller faire le jihadisme en Syrie, via la Turquie. Ils ont pris "au pied de la lettre les appels à la guerre sainte", estime-t-il. "Ils sont à l'islam ce que la brigade rouge était au léninisme", analyse Eric Zemmour.
La Syrie, terrain d'entraînement au terrorisme
Il y a dans l'engagement de ces jihadistes "le retour à un temps "où les Français ne s'aiment pas", disait Georges Pompidou", cite-t-il. La Syrie est la nouvelle école du terrorisme avec une formation de haut niveau. La France va peu à peu découvrir qu'elle porte dans ses flans un ennemi de l'intérieur.
