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Ecosse : le SNP change de chef
Le SNP écossais a tiré les conséquences du non à l'indépendance et remplacé Alex Salmond par Nicola Sturgeon.
Alex Salmond et Nicola Sturgeon, à Glasgow, le 26 novembre 2013. (archives)
Crédit : ANDY BUCHANAN / AFP
Le Premier ministre écossais Alex Salmond quitte vendredi 14 novembre la direction du parti nationaliste écossais (SNP), conséquence de la victoire du non au référendum d'indépendance de septembre, laissant la place à Nicola Sturgeon, numéro 2 de la formation réunie à Perth.
A la tête du parti pendant près de 20 ans (1997-2000 puis 2004-2014) et Premier ministre d'Ecosse pendant plus de sept ans, Alex Salmond a connu sa dernière session de questions au parlement régional en tant que Premier ministre et a confié à la BBC que cet exercice "allait lui manquer".
Il restera comme celui qui a obtenu l'organisation du référendum sans parvenir à concrétiser le rêve indépendantiste dans les urnes. Celui qui demeurera député au parlement écossais pour la région de l'Aberdeenshire a également fait passer le SNP du banc de l'opposition à la tête du gouvernement régional.
Alex Salmond tire les conclusions du référendum
Quelques heures après l'annonce de la victoire du non à l'indépendance écossaise avec 55,30% des votes, le 18 septembre, Alex Salmond avait annoncé sa démission.
C'est à l'occasion du congrès du parti, qui se déroule vendredi et samedi à Perth, l'ancienne capitale d'Ecosse, qu'il doit prononcer vendredi après-midi son ultime discours, dessinant la stratégie pour rebondir après la défaite avant de passer officiellement la main à Nicola Sturgeon. Son adjointe pendant dix ans est la seule candidate à sa succession.
Pour devenir Premier ministre, Nicola Sturgeon devra recevoir mercredi prochain la bénédiction du Parlement écossais -où le SNP détient la majorité absolue- avant de recevoir l'assentiment royal de la reine Elizabeth II.
Nicola Sturgeon, 44 ans, qui apparaît comme l'héritière naturelle d'Alex Salmond, s'adressera samedi pour la première fois en tant que dirigeante aux membres de son parti.
La tête pensante de la campagne pour l'indépendance
"Je veux servir mon parti et mon pays et j'estime être la mieux placée pour faire le job", avait-elle déclaré le 24 septembre au moment de dévoiler sa candidature à Glasgow.
Avec sa coupe au carré souvent comparée à celle de la chancelière allemande Angela Merkel, elle a été la tête pensante de la campagne pour le oui à l'indépendance, et compte poursuivre la bataille pour voir se concrétiser les promesses de Londres de déléguer des pouvoirs renforcés à l'Ecosse.
Comptant nombre de partisans parmi le 1,6 million d'Ecossais qui ont voté en faveur de l'indépendance le 18 septembre dernier, le SNP dit avoir vu le nombre de ses adhérents passer de 25.000 à 80.000 depuis la consultation.
