New Delhi a tristement honoré sa réputation de capitale parmi les plus polluées du monde. Mardi 7 novembre, la mégalopole et ses 20 millions d'habitants ont vécu sous un immense brouillard de pollution. Dès le réveil, les larges artères de la ville étaient voilées de gris. Les appartements ressemblaient à des fumoirs. Des petits commerçants de rue s'étaient noués un chiffon sur le visage, protection bien dérisoire.
Ce genre de situation remet en question la durabilité des modes de vie humains dans des zones aussi peuplées. Et ce à l'heure où l'empreinte de l'homme sur la planète bleue est au cœur de la COP23 qui se déroule actuellement en Allemagne.
En milieu d'après-midi, heure où les concentrations de particules en suspension sont pourtant plus basses, les différents compteurs de Delhi affichaient des niveaux dangereux de particules ultra-fines (PM2,5), entre 300 et 650, quand l'OMS recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière pour la santé.
"Au moment où je suis sorti de chez moi, j'ai commencé à tousser et mes yeux se sont mis à me brûler. C'est insupportable pour les humains", a témoigné à l'AFP Naresh Yadav, un employé de banque. Inconscients de la pollution, nombre de Delhiites pensent que cette brume est uniquement d'origine naturelle.
Alarmée, l'association médicale indienne a estimé que la capitale se trouvait en "état d'urgence de santé publique" et appelé les décideurs à réagir. "Delhi est devenu invivable, particulièrement pour les enfants", a réagi Vipin Malhotra, un homme d'affaires.
En raison de la mauvaise visibilité, une piste de l'aéroport international a dû être fermée. Les autorités locales réfléchissent aussi à fermer les écoles. En effet, les prévisions météorologiques augurent d'une situation identique pour les jours à venir.
Les épisodes de "smog" sont récurrents en automne et hiver à New Delhi, que l'OMS avait classée en 2014 comme ville la plus polluée au monde. Le froid et l'absence de vent plaquent au sol les émissions polluantes des véhicules, usines et centrales, les empêchant de se dissiper. Ces particules en suspension accentuent les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons.
Les plus petites d'entre elles (PM2,5), grandes comme un trentième d'un diamètre de cheveu humain, parviennent à travers les poumons à s'infiltrer dans l'organisme et le sang.
La pollution est un problème de santé publique majeur pour l'Inde, nation de 1,25 milliard d'habitants en plein développement et aux besoins de croissance immenses. En 2015, la contamination atmosphérique, terrestre et aquatique était présumée responsable de 2,5 millions de décès dans ce pays, plus lourd bilan humain de la planète, a estimé une récente étude publiée dans la revue The Lancet.
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