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Le président congolais Denis Sassou Nguesso, en mai 2015
Crédit : AFP
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Le président congolais sortant, Denis Sassou Nguesso, a de quoi se réjouir : il a été réélu dès le premier tour lors du scrutin présidentiel de dimanche avec 60% des voix. Mais l'homme qui a passé 32 ans cumulés au pouvoir s'attire déjà les foudres de ses opposants qui n'hésitent pas à parler de fraude.
C'est le ministre de l'Intérieur Raymond Zéphyrin Mboulou qui a annoncé les résultats à la télévision nationale, jeudi 24 mars, peu après 03h30 du matin (O2h30 GMT), après avoir égrené pendant plus de deux heures et demie les résultats locaux à l'échelle des circonscriptions du pays. Selon le décompte officiel, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive deuxième avec un peu plus de 15% des voix, et le général Jean-Marie Michel Mokoko troisième avec environ 14%. Dès mercredi, ces deux candidats d'opposition à la présidence avaient contesté les résultats partiels, en vain. Publiés par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), ils accordaient déjà 67% des voix au président sortant.
"Comment voulez-vous qu'on accepte un tel résultat ?", a déclaré le général Mokoko en appelant à "un recompte des voix". "Je savais d'avance que les dés étaient pipés, mais nous avions accepté de jouer le jeu", a ajouté celui qui était jusqu'en février conseiller du président Sassou Nguesso pour les affaires de paix et de sécurité. Le porte parole de Guy-Brice Parfait Kolélas a pour sa part estimé que la réélection du président Sassou Nguesso relevait d'une "fraude massive" et de la "magie".
La candidature de Denis Sassou Nguesso, né en 1943, a été rendue possible après un récent changement de constitution qualifié de "coup d'État constitutionnel" par les détracteurs du président sortant. La consultation électorale de dimanche, pour laquelle concouraient neuf candidats, s'est déroulée en l'absence de télécommunications dans l'ensemble du pays. Les autorités avaient déclaré avoir ordonné ce black-out à la veille du scrutin pour des raisons de "sûreté nationale" afin d'empêcher l'opposition de commettre une "illégalité" en publiant elle-même les résultats de l'élection. Le président Sassou Nguesso a dirigé le Congo, petit pays pétrolier d'Afrique centrale, sous le régime du parti unique de 1979 à 1992. Battu cette année-là par Pascal Lissouba à l'élection présidentielle organisée après l'instauration du multipartisme, il est revenu au pouvoir en 1997 à l'issue d'une violente guerre civile. Il a été élu président en 2002 puis en 2009.
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