Boutros Boutros-Ghali, l'ancien secrétaire général de l'ONU, est décédé à l'âge de 93 ans

Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général des Nations unies, est mort à l'âge de 93 ans. Sa disparition a été annoncée mardi 16 février par l'ambassadeur du Venezuela, Rafael Ramirez, qui préside le Conseil de sécurité. À la suite de l'annonce de son décès, une minute de silence a été observée par les représentants des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

Sixième secrétaire général de l'histoire des Nations Unis, de janvier 1992 à décembre 1996, le diplomate égyptien avait été le premier Africain à occuper ce poste. Après avoir participé à la négociation des accords de Camp David signés en 1979 entre l'Égypte et Israël, du temps où il était vice-premier ministre égyptien des affaires étrangères, Boutros Boutros-Ghali avait alors œuvré dans la lutte contre la famine en Somalie. Il avait également publié le rapport Agenda pour la paix visant à rappeler les principes fondateurs de l'ONU après la fin de la Guerre froide.

Proche de la diplomatie française

Mais Boutros Boutros-Ghali a également été très critiqué pour le manque d'action des Nations Unies au cours des conflits qui ont frappé les années 90 : le génocide au Rwanda et les guerres civiles en Angola et Yougoslavie. The Guardian rapporte qu'il avait d'ailleurs fait polémique dans la ville bosnienne de Sarajevo en déclarant que le nombre de morts était "plus élevé" dans d'autres pays. Il était également dans le collimateur des États-Unis qui avaient mis leur veto à sa réélection.

Remplacé par Kofi Annan, il était ensuite devenu secrétaire général de la francophonie entre 1997 et 2002. Très proche de la France, Boutros Boutros-Ghali était membre du jury du Prix pour la prévention des conflits décerné chaque année par la Fondation Chirac.

À écouter aussi

Trump à la Maison Blanche 2015 - 2020

4. Le jour où Donald Trump a provoqué les rires de l'ONU

06/06/2025 à 02:06 - 19m17s