Attentat déjoué en France : un nouveau suspect inculpé à Bruxelles

Un nouveau suspect a été inculpé en Belgique pour "participation aux activités d'un groupe terroriste" dans le cadre de l'enquête sur un projet d'attentat "imminent" visant la France, explique ce samedi 2 avril le parquet fédéral belge. Il s'agit du troisième homme inculpé en Belgique dans le cadre de cette affaire.

"Au cours de cette enquête qui a conduit à l'arrestation du nommé Reda Kriket" le 24 mars à Argenteuil en banlieue parisienne, principal suspect dans cette affaire, un juge d'instruction spécialisé en matière de terrorisme a inculpé et incarcéré vendredi "le nommé Y. A., né le 4 mai 1982, de nationalité belge", a indiqué le parquet dans un communiqué, sans plus de précisions. Selon la télévision belge RTBF, le suspect a été arrêté vendredi dans le centre de Bruxelles.

Le parquet avait déjà annoncé le 26 mars l'arrestation en en Belgique de deux hommes, Abderrahmane Ameuroud et Rabah M., arrêtés le 25 mars à Bruxelles et inculpés en lien avec ce réseau. Un autre complice présumé de Reda Kriket, Anis Bahri, a été interpellé le 27 mars à Rotterdam aux Pays-Bas. Quelque 45 kg de munitions de calibre 7,62, du type de celles utilisées avec des kalachnikovs, ont été retrouvés à cette occasion. 

Un arsenal de guerre

Le 24 mars, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé la mise "en échec (d')un projet d'attentat en France conduit à un stade avancé" après l'arrestation de Reda Kriket. Interpellé à Boulogne-Billancourt, ce Français de 34 ans, a été mis en examen (inculpé) mercredi 30 mars pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle par un juge antiterroriste parisien, à l'issue de six jours de garde à vue. 

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Déjà condamné en Belgique dans une affaire de terrorisme et soupçonné d'avoir séjourné dans les rangs de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie, Reda Kriket occupait un appartement à Argenteuil, dans le Val-d'Oise, dans lequel les policiers ont découvert plusieurs fusils d'assaut, des armes de poing et des explosifs, dont du TATP, l'explosif artisanal prisé par les jihadistes de l'EI. Un coffre-fort a également été retrouvé dans l’appartement avec des fioles de glycérine, des explosifs industriels, des kalachnikovs, un pistolet-mitrailleur, des armes de poing et des bombes lacrymogènes. 

Le détail de cet équipement laisse peu de place au doute quant aux desseins du suspect. "Tout laisse à penser que la découverte de cette cache a permis d'éviter une action d'une extrême violence, par un réseau terroriste prêt à passer à l'acte", a indiqué le procureur de la République de Paris François Molins lors d'un point presse jeudi 31 mars.