VIDÉO - "Le Smic est inefficace pour lutter contre la pauvreté", explique Bénédicte Tassart

Pascal Lamy, ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et proche du président François Hollande, a relancé le débat autour du Smic, en plaidant ce mercredi 2 avril pour plus de "flexibilité" sur le marché du travail, avec notamment des "petits boulots" payés en dessous du salaire minimum. 

Il n'est pas question de revenir sur le Smic

Bénédicte Tassart, chef du service économie et social de RTL

Bénédicte Tassart, chef du service économie et social de RTL, rassure toutefois les défenseurs du Smic : "Il n'est pas question de revenir [dessus]. Il y a près de deux millions de personnes qui sont payées au Smic et on sait que pour elles c'est déjà bien difficile de vivre avec ça."

Mais le Smic coûte cher, à l'État et aux entreprises. "Les charges sont trop élevées et elles sont préjudiciables à l'emploi : les entreprises n'embauchent pas de personnes peu qualifiées (...) parce qu'il faut payer trop de charges", explique la journaliste. 

Autre problème : "À chaque fois qu'on augmente le Smic, les bénéficiaires ne rentrent plus dans les clous pour une allocation logement ou pour le RSA activité, par exemple", ajoute-t-elle. C'est ce qu'on appelle l'effet de seuil.

Geler le Smic

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Le constat que dépeint Bénédicte Tassart est donc que "le Smic est inefficace pour lutter contre la pauvreté car il engendre du chômage et de la stagnation sociale". Alors sans aller jusqu'à le supprimer, le mouvement social-libéral prône, lui, le gel du montant du salaire minimum. Et la journaliste précise : ce mouvement est celui "porté par le Président et le nouveau Premier ministre".