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Valéry Giscard d'Estaing estime que la Grèce devrait "sortir de l'euro"

Interviewé par "Les Échos", Valéry Giscard d’Estaing estime que la Grèce doit avoir une monnaie dévaluée pour se redresser.

Valéry Giscard d'Estaing au Parlement européen pour les 10 ans de l'euro, le 13 janvier 2009, à Strasbourg (archives).
Crédit : PATRICK HERTZOG / AFP
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Afin d'éviter une crise encore plus grave, dans les colonnes des Échos ce jeudi 19 février, Valéry Giscard d’Estaing défend l'idée d'une sortie de l'euro de la Grèce, qui selon lui, ne peut pas se redresser sans une monnaie dévaluée.

Pour l'ancien Président, le problème de la crise grecque a été "mal posé depuis l’origine". Il estime en effet que "la question fondamentale est de savoir si l’économie (...) peut repartir et prospérer avec une monnaie aussi forte que l’euro. La réponse est clairement négative".

Le défaut des "Européens" serait en fait de "se focaliser sur la dette", alors que "là n’est pas l’essentiel", analyse VGE. En face, le nouveau gouvernement s'attaque à un tout autre problème : "Une dévaluation de la monnaie", constate-t-il, arguant que le programme dessiné par Aléxis Tsípras "est irréalisable avec une monnaie forte".

L’entrée de la Grèce dans l’euro en 2001 fut une erreur évidente

Valéry Giscard d’Estaing

VGE n'hésite pas à rappeler aux Échos que "l’entrée de la Grèce dans l’euro en 2001 fut une erreur évidente. J’étais contre à l’époque et je l’ai dit. Les Allemands étaient contre eux aussi. Ils l’ont acceptée parce que d’autres, notamment la France, ont insisté en ce sens." 

Une "friendly exit"

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Selon lui, la solution réside dans le dialogue : pour sortir la Grèce de l'euro, il préconise d'"envisager ce scénario très calmement, à froid", et ce, dans l'intérêt du pays. Car même en abandonnant la monnaie unique, "la Grèce a toute sa place dans l’Union européenne", nuance-t-il. Elle se rangerait ainsi aux côtés de pays comme le Royaume-Uni, la Suède, ou la République tchèque, qui ne l’ont pas adopté. 

La Grèce a besoin de se donner la possibilité de dévaluer sa monnaie. Si elle ne le faisait pas, sa situation s’aggraverait et déboucherait sur une crise encore plus sévère

Valéry Giscard d’Estaing

Certain que cette séparation pourrait se dérouler sereinement, Giscard agite même la menace d'une aggravation si l'on n'y accède pas. Il affirme, en effet, que "ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l’intérêt mutuel de chacun. C’est ce que j’appellerais une 'friendly exit', une sortie dans un esprit amical. La Grèce a besoin de se donner la possibilité de dévaluer sa monnaie. Si elle ne le faisait pas, sa situation s’aggraverait et déboucherait sur une crise encore plus sévère".

Pourquoi les leaders européens n'envisagent-ils pas cette solution ? À cette question, l'ancien Président répond en désignant deux responsables : le "manque de compétence en matière monétaire", et la pression de milieux spéculatifs.

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