Jusqu'ici, les grands partis du pays prônaient le maintien dans l'Union européenne. C'est fini ! Les conservateurs, qui sont au pouvoir et qui peuvent remporter l'élection (tout juste, d'après ce que disent les sondages), proposent désormais d'organiser un référendum sur la question en 2017.
Tout cela se fait sous la pression d'un nouveau parti, le UKIP, férocement anti-européen et anti-immigration. sa percée a déstabilisé tout l'establishment politique britannique et a galvanisé l'euroscepticisme.
Plusieurs facteurs expliquent l'exaspération de l'opinion publique. D'abord, l'immigration. Le Royaume-Uni a reçu en 2014 près de 400.000 immigrés officiels (deux fois plus que la France). Bon nombre sont originaires de l'Europe de l'Est, et bénéficient donc de la liberté de circulation au sein de l'Europe.
Ces flux déchaînent les critiques de tous bords. Les deux principales formations (conservateurs et travaillistes) sont prêtes à limiter les avantages sociaux pour les étrangers.
La percée du UKIP a déstabilisé tout l'establishment politique britannique
François Lenglet
Il y a ensuite la crise de l'euro, qui leur donne le sentiment d'appartenir à un continent malade. Un économiste en vue disait récemment : "La zone euro, c'est comme un bâtiment en feu sans sortie de secours". Cela résume un peu la pensée britannique.
Autre élément : le gaspillage budgétaire de la Commission. De nombreux "think tanks" relèvent les aberrations de Bruxelles en la matière. Ainsi, un Danois a reçu une subvention de 100.000 euros pour construire une piste de ski sur une île plate. Il y a aussi ces 411.000 euros attribués à un centre de remise en forme pour les chiens en Hongrie.
Peut-on imaginer une Europe sans les Britanniques ? Si les conservateurs gagnaient, oui. L'issue du référendum ne semble guère faire de doute. Si on les consultaient, les Britanniques voteraient pour la sortie, comme d'ailleurs nombre de peuples européens aujourd'hui. C'est le monde du business qui s'inquiète de cela. Les entreprises anglaises sont pour le maintien dans l'Europe. La banque britannique HSBC a d'ailleurs prévenu qu'elle quitterait Londres en cas de "Brexit".
Si les travaillistes l'emportent au contraire, il n'y aura pas de référendum. Dans tous les cas, les Britanniques vont demander une renégociation des traités afin de limiter les droits des étrangers venus d'Europe, ce qui aujourd'hui interdit.
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