Travail dominical : pas d'accord entre direction et syndicats aux Galeries Lafayette

Marche arrière toute, selon le journal Le Figaro, la direction des Galeries Lafayette n'a pas obtenu le feu vert des syndicats pour ouvrir le dimanche. Tout devait être finalisé le 3 mai dans la soirée. En effet, la direction avait jusqu'à mardi, 17 heures, pour recueillir l'avis favorable d'élus représentant 30 % des voix aux élections professionnelles, rappelle Le Figaro. Mais la CGC a refusé de signer, entraînant la défection de la CFTC. Et pourtant, les négociations se déroulaient bien avec un plafond de sept dimanches travaillés par an, payés double et assortis d'un jour de récupération. Et pourtant, ça coince encore et toujours. "C'est une victoire, l'accord était très mauvais. Honnêtement, c'était un accord au rabais. Il ne proposait rien de nouveau et aucune garantie par exemple pour les démonstrateurs et démonstratrices qui représentent 80% du personnel aux Galeries Lafayette", explique Céline Carlen, déléguée CGT et salariée depuis 15 ans aux Galeries Lafayette, interrogée par Vincent Serrano. 

"Pendant un moment, les Galeries Lafayette ont fait un lobbying de malade pour ouvrir le dimanche. Elles ont garanti des emplois, un vrai développement économique, et aujourd'hui, elles ne garantissent plus rien. Elles garantissent des CDD à temps partiels pour ceux qui n'auront pas d'autres choix que de travailler le dimanche. Aujourd'hui, on est dans cette logique-là : précariser les plus faibles et donner quelques garanties à quelques-uns. Personne ne pourrait se satisfaire de ça", insiste Céline Carlen.