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Stéphane Richard reconduit à la tête d'Orange
Le conseil d'administration d'Orange a réélu sans surprise Stéphane Richard pour un nouveau mandat de quatre ans comme PDG.
Stéphane Richard, le PDG d'Orange, le 25 octobre à Paris.
Crédit : AFP / KENZO TRIBOUILLARD
Sans surprise, Stéphane Richard a été reconduit à la tête d'Orange pour un nouveau mandat de quatre ans. Les actionnaires d'Orange avaient plus tôt dans la journée renouvelé le mandat d'administrateur de Stéphane Richard, avec 85,72% des voix, lors de l'Assemblée générale de l'opérateur. Le vote du conseil d'administration, sans surprise, n'était plus alors qu'une formalité.
La candidature de Stéphane Richard avait semblé un temps compromise après sa mise en examen en juin 2013 pour escroquerie en bande organisée dans l'affaire Tapie. Il avait cependant rapidement reçu le soutien de l'Élysée pour rester à son poste. L'État, premier actionnaire à hauteur de 27% dans le groupe qui emploie quelque 100.000 personnes en France, privilégie la stabilité à la tête de l'opérateur, surtout dans la perspective du chamboulement que le secteur des télécoms pourrait connaître à l'issue du rachat de SFR par Numericable.
Un chiffre d'affaires attendu en baisse en 2014
Arrivé en 2011 dans un groupe à la situation sociale très dégradée, Stéphane Richard a à son actif le retour à un "climat social apaisé", mais a vu durant son mandat le marché des télécoms français totalement chahuté par l'arrivée d'un quatrième opérateur et la baisse générale des tarifs, suivies aujourd'hui d'un mouvement de consolidation du secteur.
Stéphane Richard a mis en avant la bonne tenue du groupe malgré les circonstances difficiles, assurant qu'il prévoyait de faire "plus de 250 millions d'euros d'économies de coûts indirects pour 2014" qui permettront de "compenser 70% de la baisse du chiffre d'affaires" attendue en 2014.
Des discussions pour un rachat de Bouygues
Il a rappelé que la création d'un nouvel opérateur convergent avec l'alliance SFR/Numericable "ne règle pas le problème du nombre d'opérateurs mobiles et laisse le marché français dans un état instable". Aussi Orange ne s'interdit-il pas de regarder les opportunités de consolidation du marché si celles-ci s'avèrent "dans l'intérêt de nos actionnaires, de nos clients et de nos salariés", a-t-il assuré.
Des discussions ont été engagées par Orange en vue du rachat de Bouygues Telecom, avait indiqué à la mi-mai une source proche du dossier.