Retraites : pourquoi les scénarios du COR sont trop catastrophiques

L'étude du Conseil d'orientation des retraites (COR) concerne l'évolution de nos pensions versées par l'Agirc et l'Arrco après le dernier accord entre les partenaires sociaux qui gèrent ce régime. Elle prend en compte l'extension des malus, la baisse des rendements du point retraite et le recul à 63 ans du déclenchement du taux plein pour ces complémentaires. Selon le COR, un cadre né en 1959 pourrait ainsi perdre 14,5% de sa complémentaire. Pour ceux nés en 1975, ce serait 16% ; et jusqu'à 17% pour la génération 1990. Pas de quoi donner du cœur à l'ouvrage.

La bonne nouvelle c'est que ces scénarios noirs sont trop catastrophiques pour être totalement exacts. Le chiffre du rabotage sera bien celui indiqué par le COR, mais c'est un montant temporaire. La dégradation des pensions ne sera pas aussi importante que prévu. Elle est finalement strictement limitée aux trois premières années de retraite, et exclusivement dans le cas d'un départ à 62 ans avec tous les trimestres du régime de base. Il s'agit donc d'un malus temporaire, et pas définitif sur l'ensemble de la vie du pensionné. Ce qui remet quand même assez vite les compteurs à flot.

La perte totale pour un salarié cadre né en 1959 et qui quittera le marché du travail à 62 ans, dès qu'il aura acquis ses trimestres  du régime de base, sera en réalité de 2 à 7%, et non pas de 14% à 18%, comme une lecture trop raide des projections du COR le laissait penser.

La note du jour

13/20 à Lionel Guérin, le PDG de Hop ! Air France. Il lance une carte jeune 12-24 ans qui offre 30% de réduction sur 130 destinations françaises et européennes.