Le krach chinois inquiète. L'affaissement de la deuxième économie mondiale peut-elle entraîner l’Europe dans sa chute ? Les liens sont directs. Les Européens sont industriellement très présents sur place, et nous sommes aussi de plus en plus dépendants des produits "made in China". En théorie, une baisse de 1% de la croissance chinoise se traduit par un demi-point d’activité de perdu en Europe. Maintenant si l’on fait confiance aux annonces de Pékin, qui affiche un taux d’activité pour 2016 en hausse de 6,5%, l’Europe devrait amortir l’essentiel du choc.
Le problème dans cette affaire, c’est qu’il y a des doutes sur la véracité de ces informations officielles. Les analystes les plus inquiets n’hésitent pas à parler de croissance quasi-nulle actuellement en Chine. Les paniques en rafale qui secouent les bourses de Shanghai et de Shenzhen, les révisions à la baisse des prévisions de la Banque mondiale et l’effondrement du Brésil et de la Russie alimentent ces analyses.
Le géant chinois est rattrapé par trois phénomènes. Le premier, c’est qu’il a tout misé sur l’investissement industriel pour être l’usine du monde. Le défi a été relevé avec succès. Le souci, c’est que la population chinoise vieillit quatre fois plus vite qu’en France. La population active diminue. Donc il faut augmenter la productivité et les qualifications. Pas évident. C’est un dossier que l’on connait bien en France. Il faut donc surmonter un deuxième problème : la transition vers le développement de la consommation intérieure. C’est un changement de modèle complexe qui a un coût et qui demande du temps. La Chine entre dans cette phase. Et comme il faut faire vite elle le fait un peu dans le chaos.
Enfin - et c’est un paramètre à ne pas négliger -, quand Pékin traque la corruption elle freine aussi la croissance. Les milliards de l’économie grise et des combines locales s’évaporent. Ce sont autant de richesses qui ne circulent plus. Ce sera positif dans le futur car la croissance sera plus saine. En attendant c’est un facteur de pause.
Pour la France, cela signifie que la transmission du ralentissement risque d’être plus brutale chez nous que chez nos grands voisins européens. Nous faisons 16 milliards d'euros de commerce avec les Chinois, et n’avons ni les amortisseurs allemands ni la dynamique anglaise ou espagnole. Nous sommes le seul pays de la zone euro qui a un déficit de la balance des paiements et qui, faute d’investissements et de compétitivité, n'a pas profité de la baisse du prix du pétrole, des taux d'intérêt et de l'euro. Si la situation générale se dégradait significativement, nous n’aurions que peu de cartes en main.
- L'Arabie Saoudite n'exclurait pas de mettre en Bourse son géant du pétrole. Ce serait un choc d'ampleur mondial.
- Le marché des bureaux a connu en 2015 sa meilleure année depuis huit ans.
05/20 au Conseil départemental de Mayotte. Ce nouveau département est en faillite mais trouve pertinent d'augmenter ses fonctionnaires de 12%.
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