Vent debout contre le projet de réforme des professions réglementées, médecins, dentistes, pharmaciens, mais aussi notaires et avocats sont appelés à garder portes closes mardi par l'Union nationale des professions libérales (UNAPL). Plusieurs rassemblements seront organisés à l'occasion de cette "Journée sans professionnels libéraux". Tour d'horizon des professions concernées.
Ils sont invités à fermer leurs cabinets par trois syndicats (CSMF, MG-France et le SML) et à participer aux rassemblements. Des syndicats de spécialistes (Le Bloc, pour les chirurgiens, le SNPF, pour les pédiatres, le SNORL pour les ORL) ont rejoint le mouvement. Les médecins s'en prennent surtout au projet de loi santé, attendu pour octobre. Ce projet va placer, selon eux, la médecine libérale sous la coupe de l'administration.
Trois organisations syndicales (la CNSD, l'UJCD-UD et le SFCD) appellent à une journée sans dentistes. Elles craignent la suppression du numerus clausus et surtout que les patients puissent à l'avenir se faire poser des prothèses directement par les prothésistes.
Ils sont invités à fermer leurs officines. Outre la "menace" sur la fin de leur monopole sur la vente de médicaments, ils s'opposent à l'ouverture éventuelle du capital des sociétés d'exercice libéral (SEL) et à l'arrivée d'actionnaires non pharmaciens dans leurs officines. Plus de 90%" des pharmacies seront fermées mardi en province, a estimé lundi le syndicat majoritaire FSPF. Les personnes souhaitant se procurer des médicaments pourront se rendre dans des pharmacies de garde, à l'instar de ce qui se fait les dimanches et jours fériés, a affirmé la ministre de la Santé Marisol Touraine dimanche soir sur France Inter.
Ils risquent eux aussi d'être fermés. Les trois syndicats représentatifs de biologistes médicaux libéraux refusent que "la réalisation des examens de biologie médicale, qui sont à l'origine de 60 à 70% des diagnostics médicaux, soit abandonnée aux mains d'intérêts financiers".
La Chambre nationale des huissiers de justice (CNHJ) soutient le mouvement mais laisse le choix à ses membres d'ouvrir ou non leurs études mardi. Ils s'inquiètent notamment de la possible ouverture du capital des études à des investisseurs extérieurs. Si les négociations perdurent, l'heure semble à l'apaisement. Les huissiers ont en effet obtenu une première concession du gouvernement en recevant l'assurance de conserver le monopole de la signification de leurs actes, le coeur de leur activité. Les commissaires-priseurs, eux, appellent à une "journée morte".
Ils ne peuvent pas faire grève, mais certaines études devraient néanmoins refuser d'accueillir le public. "On traitera les dossiers, mais on peut très bien décider de ne pas recevoir les débiteurs, les créanciers", indique-t-on au Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires. Tout comme celle des huissiers, la profession s'inquiète notamment de l'ouverture du capital des études à des investisseurs.
Ils ne peuvent pas davantage cesser le travail. Les greffes resteront donc ouverts. Ils s'attacheront néanmoins à communiquer à leurs interlocuteurs, juges et usagers, leurs inquiétudes, a indiqué le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce.
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