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Les chances d'ascension sociale sont meilleures en Île-de-France
Les chances d'ascension sociale des enfants d'ouvriers et d'employés varient du simple au double selon leur département de naissance, au top en Île-de-France, en panne dans le nord du pays.
La Tour Eiffel photographiée le 21 octobre 2015
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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Selon leur département de naissance, les enfants d'ouvriers et d'employés voient leur chances d'ascension sociale varier du simple au double. À Paris, ils sont environ 47% à être devenus cadres ou à faire partie de la catégorie des professions intermédiaires. En revanche, cette proportion tombe à seulement 24,7% dans l'Indre ou la Creuse. Un constat établi par France Stratégie, une institution rattachée au gouvernement, dans une analyse sur "la géographie de l'ascension sociale".
Cette étude, dévoilée vendredi 6 novembre, montre ainsi qu'il vaut mieux changer de région ou naître en Île-de-France pour bénéficier de la mobilité sociale si l'on est issu d'un milieu modeste. La région francilienne contribue d'ailleurs le plus à la mobilité sociale ascendante en France car 20% des personnes qui en ont bénéficié y sont nées. Les statistiques montrent aussi que les natifs franciliens qui habitent dans une autre région réussissent moins bien que ceux qui y habitent toujours. En dehors de l'Île-de-France, la plupart des départements à fort taux d'ascension sociale se trouvent en Aquitaine, Bretagne, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes.
Le dynamisme économique a un faible impact
Au contraire, le nord du pays est en panne car la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais sont parmi les régions qui concentrent les départements en mal de mobilité sociale. Seulement un peu plus d'un quart des enfants d'ouvriers et d'employés y ont connu une ascension sociale dans les générations les plus récentes.
La mobilité sociale vers le haut, qui est passée de 25% à 35% entre les générations 1950-1964 à 1965-1979, semble être faiblement liée au dynamisme économique des territoires mais plutôt au niveau d'éducation et à l'obtention d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Là encore, les taux de diplômés du supérieur varient du simple au double selon le département de naissance. Pour les générations nées entre 1980 et 1990, les écarts de taux d'accès au supérieur atteignent 15 points.
"Ces premiers résultats soulignent le rôle que peuvent jouer les politiques publiques pour compenser les écarts liés au lieu de naissance", relève France Stratégie qui préconise des pistes pour améliorer l'accès au supérieur, comme une aide à la mobilité géographique ou des académies décloisonnées.
