Et si les attentats n'étaient pas les seuls à avoir freiner la consommation ? Selon l'Insee, l'effet météo pourrait également avoir impacté sur les ménages français. La consommation en biens a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis début 2014, en raison principalement, selon l'institut, des températures clémentes enregistrées durant l'automne.
Les dépenses en biens des Français, qui avaient déjà baissé en octobre de 0,2%, pour la première fois depuis le début du printemps, ont reculé sur l'ensemble du mois de 1,1%. Cette baisse est principalement due à "la chute de la consommation d'énergie" et au "recul des dépenses d'habillement", explique l'Insee, qui attribue ce double repli à la douceur du climat des dernières semaines. Les températures en novembre ont été supérieures de 2,7 degrés à la normale, plaçant le cru 2015 au troisième rang des mois de novembre les plus chauds depuis 1900, selon Météo France.
Ainsi, les dépenses en énergie, notamment en fioul domestique, ont reculé de 5,6% au cours du mois, le plus fort repli depuis juin 2013. Les dépenses en textile, habillement et cuir ont quant à elles reculé de 4,7%. Un repli là encore lié aux "températures clémentes", selon l'Insee.
Contacté par l'AFP, l'institut n'a pas exclu un effet des attentats du 13 novembre, mais a précisé que cet impact n'était "vraisemblablement pas significatif". Les dépenses en biens durables, comme les automobiles, ont d'ailleurs rebondi au mois de novembre (+0,5% après –2,0%), tout comme la consommation alimentaire, en hausse pour la première fois depuis le mois de juin.
Selon Yves Marin, expert consommation chez Kurt Salmon, l'effet cumulé de la météo et des attentats vient par ailleurs s'ajouter à une concentration des achats de Noël sur une période plus courte. "Ces achats sont de moins en moins étalés. Ils se décalent de novembre vers décembre", souligne-t-il. "Il y a sans doute eu un certain nombre de reports d'achats", du fait des événements du 13 novembre, explique le spécialiste. "La question, cette année, sera de voir quelle est l'ampleur des reports".
Pour la croissance du PIB, fortement corrélée en France à la consommation des ménages, le chiffre de décembre sera également très important. Le recul de 1,1% en novembre "n'est pas de très bon augure", reconnaît Michel Martinez, économiste à la Société générale. "C'est un petit trou d'air conjoncturel, dont on connait les raisons. Les tendances de fond restent inchangées", estime-t-il.
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