On est troublé par les dossiers Alcatel, Alstom, Lafarge, Dentressangle alors que nous sommes dans un cycle positif et surtout dans une phase de dynamisme tout à fait singulier. Une évolution nouvelle et qu’il ne faut pas analyser uniquement avec les outils traditionnels. Évidemment les investissements sont globalement insuffisants, les déficits toujours trop pesants et la courbe de l’emploi ne frémira au mieux que dans neuf à douze mois. Mais il faut aussi noter que les grands indicateurs quittent la zone rouge, que le moral des ménages est au plus haut depuis cinq ans et que les anticipations des chefs d’entreprise virent au vert. Bref que la soupe à la grimace collective recule.
Si l’on excepte la terrible situation de l’emploi, la France bénéficie d’une conjoncture internationale exceptionnelle : les prix du pétrole divisé par deux, l'euro est moins fort de 30% par rapport au dollar et les taux d’intérêt sont quasiment offerts par la Banque centrale européenne. Autre point positif, on commence à récolter les fruits du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) et des baisses de charge. Entre 2012 et aujourd’hui, le coût du travail s’est aligné sur celui de l’Allemagne. Cela se traduit par un regain de compétitivité et des marges bénéficiaires en hausse de deux points. Enfin, et c’est à mon avis le facteur essentiel, on enregistre le retour du dynamisme, de la créativité dans tout le tissu économique : 13.000 brevets déposés en 2014, 50 % des 18/24 ans qui ambitionnent de créer une boite, le retour des jeunes dans l’artisanat traditionnel de qualité. Et, grande révolution, nos créateurs peuvent enfin trouver des financements. Les 12.000 start-up de la région parisienne (+ que Londres ou Berlin) ont aujourd'hui des chefs de file de calibre mondial, bien financés et bien entourés. Ce sont ces facteurs qui font bouger les lignes en profondeur. Et qui commencent remonter à la surface.
Absolument. Prenons le critère du haut de gamme. Nous avons vingt ans de retard sur l’Allemagne. Et bien on le comble à la vitesse grand V. Un exemple que je connais bien : Lectra, spécialiste de la découpe automatisée. Quand les chinois ont attaqué le marché, il n’a pas délocalisé ni cassé les prix. Il a investi dans la recherche et développement, innové, révolutionné son secteur et augmenté ses tarifs de 30 à 250 % par rapport aux concurrents. Résultat : il est leader mondial, exporte 90% de ses machines et son premier marché c’est tout simplement la Chine. Ce défi réussi, il y en a beaucoup d’autres, donne une idée du potentiel de notre économie.
14/20 au site Cobaturage.bzh.C'est l'application du principe du covoiturage au déplacement maritime. Une initiative bretonne lancée à la suite des hausses de tarifs des liaisons vers les îles du Morbihan. Un exemple des initiatives qui fleurissent partout en France.
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