L’industrie musicale française est en pleine ébullition. Les recettes tirées des ventes de CD et de DVD musicaux sont à la baisse. La musique française est-elle en crise ? Elle est surtout en train de tirer un trait sur un âge d’or, celui où cette industrie réalisait, bon an mal an, 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
En douze ans, son marché a perdu 65% de sa valeur. Les disquaires sont aujourd'hui aussi rares qu’une victoire française à l'Eurovision, et les grandes surfaces font de moins en moins de chiffre avec le disque.
Avec un revenu global de 570 millions en 2014, elle doit trouver de solides relais de croissance. La bonne nouvelle, c’est qu’ils existent : c'est la diffusion numérique, et plus particulièrement l’explosion du streaming.
Le streaming, c’est l'écoute libre en ligne à partir de plateformes digitales qui sont de gigantesques librairies musicales. Ce mode de consommation de musique explose littéralement (+35% en un an). On recense déjà plus de 11 millions d'adeptes, dont 2 millions sont des abonnés en France.
Le streaming est un mouvement de fond, une tendance lourde. Le hit-parade et les tubes se font désormais grâce au streaming sur internet, les boxes ou la 4G. C’est d’ores et déjà clairement la première source de revenu du marché numérique grâce aux plateformes comme Deezer et Spotify, ou celles plus pointues pour mélomanes et amateurs de sons de très haute-fidélité comme Qobuz.
En douze ans, le marché de la musique a perdu 65% de sa valeur en France
Christian Menanteau
Ces entreprises très innovantes se développent à un rythme plus proche du rock que du slow. Il y a d'ailleurs un signe qui ne trompe pas : c’est l’arrivée massive des géants californiens sur ce marché. Apple, dont les ventes via iTunes patinent, vient d’acquérir l’un des outsiders de cet univers, tandis que Google, alléché par l’odeur des dollars potentiels qui se profilent à l'horizon, lance son propre service d’écoute en continu.
Nul besoin d’être spécialiste pour comprendre que cette grosse concurrence va sérieusement animer le marché et, dans la foulée, accélérer le transfert des achats de CD vers l’abonnement au streaming.
Les artistes tirent globalement leur épingle du jeu. La France est d’ailleurs une exception sur le marché international. Ses auteurs disposent d’un redoutable chien de garde avec la Sacem, la société qui prélève les droits d’auteur.
Par ailleurs, la chanson francophone marche sur l’eau : 75% du marché est l’apanage de productions nationales. Très symboliquement, le Top 10 des meilleures ventes d’albums est exclusivement francophone. Il n'y a pas d’autres industrie en France et en Europe qui contrôle aussi fortement leur marché.
Le coût d'un prêt immobilier de 200.000 euros a diminué de 25% en un an grâce à la baisse des taux. Ils sont à 2,2 % en moyenne. Ce devrait être bon pour le logement.
12/20 à Vinci. L'entreprise qui gère le Stade de France, assurera désormais l'exploitation durant 25 ans du Stade de la reine Elisabeth à Londres.
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