La première trace de l'atelier Simon Marq remonte à 1640. Depuis, douze générations se sont transmis le savoir-faire des maîtres-verriers, parvenant ainsi à faire entrer dans le patrimoine civil et religieux les vitraux des grands peintres. "Des artistes de renom sont venus travailler ici, tels que Vieira da Silva, Juan Miro ou Chagall", explique Bruno Paupette. "Tous les vitraux qui ont été fabriqués dans le monde pour Chagall l'ont été faits pour cet atelier", poursuit-il.
Tout commence par le dessin de l'artiste. Il part d'une maquette qui lui permet de dessiner les passages de plomb et d'indiquer la coloration choisie. Ensuite, il faut découper les pièces en verre. Et là, parmi un choix impressionnant, il faut choisir la bonne nuance de couleur. "Les gens pensent souvent que l'on met une plaque de verre sur une table, qu'on coule du plomb dessus pour la cloisonner et qu'on peint à l'intérieur. C'est complètement faux", explique notre artisan. "En fait chaque verre utilisé par l'atelier est déjà coloré dans la masse. Les verres que l'on reçoit sont des plaques soufflées à la bouche", indique-t-il. Gros avantage : "Elles offrent différentes épaisseurs et son irrégulières. Pour un ton donné, vous avez des valeurs différentes", ajoute-t-il.
Il explique qu'il y a aussi les verres plaqués. "On a une surface qui représente un verre support, qui peut être blanc, jaune ou bleu, et sur lequel est collée une fine pellicule d'émail", décrit Bruno Paupette. Grâce à un travail d'acide, cette couche d'émail peut être soustraite tout en douceur. Trop de plomb trop cloisonné, cela empêche la lumière de passer et cela alourdit le dessin. Étape suivante : il faut souder. Et pour finir, il faut retourner dans l'édifice : les musées, les hôpitaux, les écoles, les églises ou les villas, comme celle de Brad Pitt et d'Angelina Jolie, leurs clients, pour poser les vitraux.
C'est un métier qui a un gros avantage, aux yeux de l'intéressé : "On a encore la chance de pouvoir dire qu'on maîtrise notre travail de A à Z, sans intervenant autre que nous". Ils sont six dans l'atelier. Bruno Paupette est arrivé dans l'atelier il y a 31 ans, avec un CAP de tourneur et un BEP de mécanicien. Rien à voir. Aujourd'hui, les ateliers Simon Marq accueillent plein de nouveaux artistes.
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