Affaire Tapie : l'arbitrage a été annulé
ÉDITO - La Cour d’appel de Paris a annulé l'arbitrage qui avait conclu l'affaire Adidas-Crédit Lyonnais. Pour Bernard Tapie, ce retour à la case départ s'annonce difficile.
L’affaire sera intégralement rejugée à partir du 29 septembre prochain. On va ainsi rouvrir l’un des feuilletons les plus longs de notre histoire juridico-financière. Il s’était conclu après de nombreux rebondissements de toute nature, par une allocation de 403 millions d'euros, intérêts et préjudice moral de 45 millions inclus, en faveur de l’homme d’affaire. Ce dossier, qui a été initié il y a 23 ans, est donc relancé.
La Cour d’Appel ne s’est exprimée que sur la validité de l’arbitrage qu'elle a jugé, je cite comme "un simulacre d’arbitrage en faveur de Bernard Tapie". Mais à ce jour, rien n’est dit du sort final des uns et des autres.
Tapie n'a pas obligation de rembourser les 403 millions
Dans ce nouveau procès, le Crédit Lyonnais va devoir faire la preuve qu’il n’a pas violé ni lésé les intérêts de Bernard Tapie qui fut son client dans la vente d'Adidas, une opération rocambolesque qui est l’épicentre de ce dossier.
La décision de justice est un coup dur pour Bernard Tapie. Mais, pour l’instant, elle n’a aucune conséquence financière. Le tribunal pourrait éventuellement déclencher des saisies conservatoires. Mais pour l’essentiel, le volet financier ne se dénouera réellement qu'au terme de ce second procès. Pour autant que l’on sache enfin qui a roulé qui dans la farine. L’équipe Tapie ? Celle du Crédit Lyonnais ? D’ici là, une certitude : le contribuable lui n’a pas fini de digérer le pain noir de cette affaire.
La note du jour
14/20 à la marque Lego. Le champion danois du jouet est classée marque la plus puissante du monde. Devant Ferrari, Apple ou Google. Non pas grâce à sa puissance financière mais par la vertu de sa bonne réputation et de sa loyauté vis-à-vis de ses employés.
