Les proviseurs tirent la sonnette d'alarme au moment où la contestation de la loi Travail depuis le mois de mars continue de bloquer des lycées. Jeudi 14 avril, le principal adjoint et la proviseur adjointe du lycée Voltaire à Paris, dans le 11ème arrondissement, ont même été agressés. Une source d'inquiétude pour Philippe Tournier, le Secrétaire général du principal syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN).
"Sur la quarantaine d'établissements parisiens qui sont
régulièrement bloqués, 15% d'entre eux ont eu un personnel de direction
blessé", explique-t-il. Loin de remettre en cause le travail des forces de l'ordre, il souligne tout de même que ce n'est pas au personnel de direction de maintenir l'ordre. Seule solution pour contenir ces violences, fermer des établissements comme précédemment en mars.
Des élèves qui n'auront pas leur baccalauréat parce que leur établissement a été bloqué
Philippe Tournier, Secrétaire général du SNPDEN
"Quand les incidents sont trop violents, quand de toute façon les cours n'ont pas lieu dans les établissements puisque les élèves ne peuvent pas entrer, les mieux est peut-être de ne pas avoir d'incident", justifie-t-il. Seulement la fermeture et le blocages des lycées parisiens n'est pas sans conséquence. "Dans les lycées qui sont régulièrement et ordinairement bloqués, les élèves ont déjà perdus plus de 10% du 3e trimestre (…) et qui ne seront sur la région parisienne plus du tout rattrapables jusqu'à la fin de l'année", affirme Philippe Tournier.
Les premiers à en payer le prix seront les bacheliers. Là dessus, le Secrétaire général des syndicats des chefs d'établissement est plutôt pessimiste : "Il y aura cette année des élèves
qui n'auront pas leur baccalauréat parce que leur établissement a été bloqué,
ça c'est une certitude".
Philippe Tournier fait bien la différence entre le mouvement social et les violences dues à des jeunes "complètement désinhibés qui prennent
prétexte de ce mouvement pour se livrer à toute sorte d'actions". Il s'inquiète cependant de la tournure que prennent les blocages, qui donnent "systématiquement lieu aujourd'hui à des violences".
Il annonce même le pire : "Telle que les choses se passent et quand on
regarde les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, c'est tout à fait
évident qu'un jour ou l'autre il se passera un drame".
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