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Nicolas Domenach : "L'intégration par la baguette, ça fonctionne en France !"

BILLET - Au milieu du fracas des guerres et des controverses, le journaliste Nicolas Domenach nous faire marcher à la baguette. Celle qui croustille, bien sûr !

Des baguettes dans une boulangerie (illustration)

Crédit : AFP PHOTO / BERTRAND LANGLOIS

Nicolas Domenach & Loïc Farge

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Mais Paris marche à la baguette ! Et la France, et le monde entier... Car elle est l'amie moelleuse et croustillante, en effet, du genre humain. Un étranger qui vient chez nous commence toujours par un petit tour par la "boulange" pour un sandwich ou des tartines beurre et confiture, qui font les petits bonheurs de l'existence.

Je vous rappelle qu'il s'en vend chez nous plus de 30 millions par jour, majoritairement produites par les artisans. Or dans le tumulte des actualités, on n'a pas relevé suffisamment que le prix de la meilleure baguette parisienne (autrement dit de l'univers) avait été décerné pour sa 24e édition. Et à qui donc, je vous le donne en mille ? À Mahmoud M'seddi, fils de Mohamed M'seddi, boulanger lui-même, et qui va donc pendant une année fournir de son fournil l'Élysée.

Et attention ! C'est la troisième fois qu'un Français d'origine tunisienne remporte ce concours en mie de pain, mais très sérieux, et même super-prestigieux. Car il touche au cœur de ce qui nourrit l'estomac, et même le cœur du pays. Le pain c'est la France !

Le pain c'est la France !

Nicolas Domenach

On a la preuve par la baguette que l'intégration fonctionne dans ce secteur au moins. On sait les difficultés, et même les ratés de la machine à intégrer républicaine. Mais il y a aussi des réussites, et pas seulement en foot, en boxe, en Uber ou en start-up.

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La "boulange" est un de ces domaines où la tradition française est reprise par des cultures et des savoir-faire venus d'ailleurs. Car en Tunisie notamment, il est une tradition du bon pain qui, on le voit, voyage bien. 

Et ce secteur artisanal a besoin de ce renfort maintenant, puisqu'il doit faire face à la concurrence à pâte molle et fadasse des grandes surfaces et de ces supérettes qui, comme à Paris, se multiplient, sans d'ailleurs respecter les contraintes auxquelles sont astreintes les boulangeries qui doivent fermer une fois par semaine.

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