Vendredi 22 septembre, c'était Uber qui se voyait menacée d'interdiction à Londres, après avoir été interdite Danemark, en Italie et dans plusieurs grandes villes allemandes. Quelques jours auparavant, c'était Airbnb, le site de location de logement de particuliers, qui se voyait encadré à Paris. À partir du 2 octobre, on va devoir faire immatriculer son logement pour le louer par la plateforme américaine. Cette semaine, au Conseil européen des ministres de Tallin, les États de l'Union vont discuter d'une proposition pour taxer les GAFA (Google, Facebook, Amazon et les autres), qui échappent aujourd'hui largement à l'impôt sur les sociétés grâce à des subterfuges.
Ce sont à la fois les États et les concurrents de la vieille économie qui cherchent à les coincer, au plan réglementaire, social et fiscal. Il faut dire que ces start-up ont dynamité la concurrence (les taxis pour Uber, les hôtels pour AirBnB). Elles ont aussi malmené les États en ne payant pas les impôts, voire leurs salariés, en leur imposant des conditions de travail très dures. Concurrents, salariés et États déchaînent donc avertissements, procès et interdictions.
Cela ne va pas pour autant faire disparaître ces nouveaux services. Pour une raison simple : ils sont plébiscités par les utilisateurs, parce qu'ils sont pratiques, grâce à l'utilisation des nouvelles technologies. Mais sous la pression, ces start-up vont probablement changer leurs pratiques. En payant leurs impôts comme tout le monde et en employant leurs salariés avec des contrats de travail.
Regardez Deliveroo, la plateforme de livraison par vélo : après la grève de certains livreurs, l'entreprise a décidé d'assurer gratuitement tous les salariés contre les accidents. Ces entreprises rejouent, en accéléré, l'histoire sociale du capitalisme depuis sa naissance dans les ateliers industriels de la banlieue de Londres ou de Manchester.
Les concurrents de l'ancienne économie ont déjà commencé à changer, sous la pression des nouveaux arrivants. Les taxis traditionnels ont été obligés d'améliorer leur service et d'adopter les applications pour téléphone. Les groupes hôteliers comme Accor ont dû transformer leur offre pour faire le poids face à Airbnb.
Là encore, c'est une histoire classique : concurrencés par de nouveaux acteurs qui bouleversent les règles, les entreprises traditionnelles disparaissent ou se transforment elles-mêmes, et finissent parfois par gagner la guerre. En somme, les vieux rajeunissent et les nouveaux venus se civilisent.
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