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Faut-il revendre sa voiture diesel ?
ÉCLAIRAGE - De plus en plus de villes songent à bannir le diesel, en France et à l'étranger. Du coup les constructeurs axent leur stratégie sur l'électrique, à l'image de Renault.
À Tokyo, seulement 1% des véhicules sont des diesel.
Crédit : AFP / Archives, Thomas Samson
Doit-on se séparer de son véhicule diesel ? En tous cas en Allemagne, certains sont déjà passés à l'acte. Il a suffi que des municipalités, comme Munich ou Stuttgart, annoncent réfléchir à bannir les diesels de leur centre-ville pour créer un vent de panique. Conséquence : pas moins de 300.000 modèles diesels, qui ne répondent pas aux normes actuelles, attendent sur les parkings des concessions. Pas ou peu d'acheteurs en vue. À tel point que les constructeurs ont réagi en proposant une prime (jusqu'à 10.000 euros) pour reprendre les vieux diesels, quitte à les écouler sur d'autres marchés.
Le phénomène allemand peut-il se produire en France ? Pas pour le moment. Le marché du diesel d'occasion est encore solide chez nous, avec 62% des ventes en septembre. Toutefois l'essence fait une forte percée (+6 %) et représente désormais un tiers des transactions. Dans le neuf, là c'est la dégringolade. À tel point que cette année, on devrait immatriculer plus d'essence que de diesel en France. C'est du jamais vu depuis dix-sept ans.
Il y a donc quand même une inquiétude de la part des automobilistes, qui s'interrogent sur la valeur de revente de leur voiture diesel. Et ils ont raison, car il y a clairement une décote.
