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Rougeole : la troisième victime était greffée du cœur
L'adolescente de 16 ans, troisième victime de la rougeole cette année, avait reçu une greffe du cœur à l'âge de 2 ans et demi et ne pouvait pas être vaccinée à cause des traitements antirejets.
Une ambulance devant un centre hospitalier (illustration).
Crédit : GREGORY BOISSY / AFP
La troisième victime décédée de la rougeole cette année, une jeune fille âgée de 16 ans, avait reçu une greffe du cœur alors qu'elle avait 2 ans et demi. Elle ne pouvait pas être vaccinée à cause des traitements antirejets, a déclaré sa mère à France Bleu Gascogne.
"À l'âge de 2 ans, elle commençait à être très fatiguée et on m'a annoncé un pronostic vital engagé", a expliqué Sylvie Eraville, la mère de Marine. "Sans un nouveau cœur elle n'aurait pas survécu".
Les patients greffés doivent prendre à vie un traitement immunosuppresseur pour éviter le rejet du nouvel organe. Ces traitements, qui abaissent leurs défenses immunitaires, les empêchent d'être vaccinés contre la rougeole, d'où l'importance que les gens qu'ils côtoient le soient, afin de ne pas leur transmettre la maladie. Le décès de la jeune fille a été annoncé vendredi 6 juillet. On ne sait pas comment elle a contracté cette maladie très contagieuse.
Une pensée pour son donneur
"Aujourd'hui, il n'y a pas que Marine qui part, mais il y a aussi le donneur" a souligné la mère auprès de nos confrères. L'adolescente avait participé en 2013, 2015 et 2017 aux Jeux mondiaux des transplantés. Elle avait remporté des médailles d'or en natation et en tennis de table.
Au mois de mai, les premiers signes d'une dégradation de la santé de Marine Eraville sont apparus. La jeune fille a alors été hospitalisée au CHU de Bordeaux. Elle est finalement décédée de complications neurologiques, selon France Bleu Gascogne.
Un homme immunodéprimé décédé aussi de la rougeole
Avant la jeune fille, un homme, lui aussi immunodéprimé, est mort de la rougeole le 9 juin à Marseille, la veille de ses 26 ans. Ce décès avait fait réagir l'association des greffés rénaux Renaloo pour qui cette histoire "illustre la nécessité d'une couverture vaccinale élevée afin, notamment, d'éviter que ceux qui ne peuvent être vaccinés ne soient touchés par une maladie potentiellement mortelle pour eux".
La première victime de la maladie cette année était une mère de famille, âgée de 32 ans, à Poitiers, le 10 février. Elle n'avait jamais été vaccinée et avait attrapé le virus en emmenant son père aux urgences.
