Roland-Garros : Tsonga a retenu les leçons de 2013

Deux ans après son échec face à l'Espagnol David Ferrer, Jo-Wilfried Tsonga a une nouvelle chance d'accéder à la finale de Roland-Garros, vendredi 5 juin, face au Suisse Stan Wwarinka.

David Ferrer avait battu Jo-Wilfried Tsonga 6-1, 7-6, 6-2 le 7 juin 2013

Crédit : AFP/M.Bureau

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Le 7 juin 2013, après une démonstration de force face au Suisse Roger Federer en quarts de finale (7-5, 6-3, 6-3, Jo-Wilfried Tsonga, alors 6e joueur mondial, était passé complètement à côté de sa demie face à l'Espagnol David Ferrer (4e). Programmé après le choc entre le Serbe Novak Djokovic et l'Espagnol Rafael Nadal, la rencontre avait tourné à la punition pour le Français : 6-1, 7-6 (7/3), 6-2 en 2 heures et 4 minutes.

Une gestion d'avant-match différente

Deux ans plus tard, "Jo" est à nouveau aux portes de la finale. Et il a retenu les leçons de cette cruelle défaite. Dans la gestion d'avant-match tout d'abord. Il y a deux ans, son clan s'était entraîné à l'extérieur du stade entre le quart et la demie, afin d'éviter la folie qui s'était emparée de Roland-Garros, mais il avait aussi organisé une séance média.

Cette fois, pas de plan "com", ni de mise au vert. Tsonga est venu taper la balle comme depuis le début de la quinzaine sur le court 10 devant un public ravi. Il a pris ses repas au restaurant des joueurs. Bref, il est resté dans l'ambiance. Il affiche d'ailleurs une certaine sérénité qu'on ne lui connaissait pas. Cette demie, finalement, il l'aborde comme un premier tour ou presque.

Être sérieux, me concentrer sur ce que je sais faire de mieux

Jo-Wilfried Tsonga

"Pour moi, en fait, il n'y a plus grand chose qui peut m'arriver, a-t-il déclaré au micro d'Isabelle Langé. Je peut jouer encore qui est mieux classé que moi, qui joue mieux que moi ces derniers temps. Je vais essayer de faire tout simplement comme j'ai fait depuis le début de tournoi, c'est à dire être sérieux, entre guillemets de me concentrer sur ce que je sais faire de mieux, et puis voilà, mais je n'ai plus grand chose à perdre".

Lors de leur dernier affrontement, fin novembre 2014, Wawrinka avait battu Tsonga lors du premier match de la finale de Coupe Davis France-Suisse (6-1, 3-6, 6-3, 6-2). Ce match aura-t-il une influence sur celui de ce vendredi 5 juin ? Les entraîneurs du Manceau, et surtout lui-même, ne veulent pas se nourrir de cet échec, ni des rancœurs. C'est du passé, estiment-ils. Ce qui leur importe c'est aujourd'hui, pas dimanche 7 juin, jour de la finale, non plus.

Il sait à quelle heure il va jouer

Enfin, l'avantage pour Tsonga, c'est que contrairement à 2013, il sait à quelle heure il va jouer (13h). C'est donc plus simple pour se préparer : l'entraînement est programmé à tel moment, le déjeuner à tel autre. Après, il ne reste plus qu'à rentrer dans l'arène et là, l'attitude sera très importante. Cette année, à chaque fois, avec sa tenue noire façon All Black, on a vu débarquer un "Jo" en mode "warrior", un guerrier qui dégage une puissance. Espérons maintenant que la force soit en lui.

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