Interruption de la rencontre durant près de 25 minutes après des jets, notamment, de bouteilles en verre, mannequin représentant le "traître" Mathieu Valbuena pendu à un gibet dans un virage du Vélodrome. Les charges qui seront sans doute retenues contre l'OM sont lourdes. Jeudi 24 septembre, la commission de discipline prendra connaissance de l'ensemble des rapports des officiels et auditionnera le club phocéen et ses dirigeants. Il en découlera logiquement une mise en instruction du dossier. Il faudra donc attendre plusieurs semaines pour avoir le verdict.
Mais, conjointement à la mise en instruction, l'organe disciplinaire de la Ligue pourrait aussi sanctionner immédiatement Marseille en examinant, "le cas échéant, des mesures conservatoires", a prévenu Sébastien Deneux, président de la commission au lendemain de la rencontre. "On s'inscrit dans un contexte de récidive et également d'aggravation en terme de nombre et surtout de nature d'engins et d'objets jetés sur la pelouse" du Vélodrome, a poursuivi le patron de la discipline.
L'OM a déjà disputé deux rencontres de L1 en étant sanctionné d'un huis clos partiel cette saison (fermeture du bas du virage nord pour Marseille-Caen et Marseille-Troyes lors des 2e et 3e journées), pour, notamment, "jets d'un pétard et d'objets à proximité du gardien de but bastiais ayant entraîné à deux reprises l'interruption de la rencontre" lors de la dernière journée de L1 la saison dernière face à Bastia.
Non seulement les incidents sont très similaires mais ils ont cette fois eu lieu lors de l'une des grosses affiches de la saison, et ont donné lieu à une volée de bois vert de la part de la classe politique, à commencer par un ministre des Sports, Patrick Kanner, "choqué et furieux". Le tout à neuf mois d'un Euro 2016 dont six matches, parmi lesquels une demi-finale, se disputeront au Vélodrome. Le ministre a donc mis la pression "à la Ligue de mesurer les bonnes réponses mais j'espère qu'elles seront fortes".
Bien qu'indépendante, la commission de discipline pourrait donc être tentée de frapper fort d'entrée : huis clos partiel, huis clos total, voire suspension de terrain à titre conservatoire. Bastia, autre club au lourd passif en tribunes, avait ainsi été sanctionné de la sorte la saison dernière, après un derby contre Nice émaillé d'incidents au stade Armand-Cesari de Furiani. Le club corse avait dû disputer un match à huis clos au stade Parsemain de Fos-sur-Mer contre Guingamp le 7 mars.
Le duel des Olympiques a aussi été envenimé par les présidents des deux clubs, Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas. Le Conseil national de l'éthique (CNE) ayant perdu la prérogative sur le contrôle des déclarations des dirigeants du football, la commission de discipline de la LFP pourrait aussi se pencher sur ce dossier. "J'étais consterné par les déclarations que j'ai entendues de tous côtés. Messieurs les dirigeants, la rivalité sportive n'exclut pas le respect mutuel, celui de l'arbitre", a déploré le président de la LFP, Frédéric Thiriez au lendemain de la rencontre.
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