Lens de retour en Ligue 1 : de l'or pour les Artésiens
En s'imposant en Corse face au FC Bastia (2-0) vendredi 16 mai, Lens termine deuxième de Ligue 2 et retrouvera l'élite l'an prochain, après trois ans d'absence.
Tout n'a pas toujours été simple, mais trois ans après sa dernière descente dans l'antichambre du football français, Lens retrouve la Ligue 1 pour disputer la 58e saison de son histoire dans l'élite hexagonale.
Une ascension méritée au terme d'une saison haletante dont l'heureuse issue n'est pas à nuancer par l'arrivée de capitaux étrangers. Passé par tous les états d'âmes ; de la frayeur de la relégation en National à l'arrivée d'Hafiz Mammadov, ses millions azéris et le retour de son président emblématique Gervais Martel, le Racing club de Lens a tenu le choc.
Dans un championnat rugueux et de plus en plus relevé techniquement, la bande d'Antoine Kombouaré a réussi à se dépêtrer des griffes d'un championnat qui ne laisse habituellement que les miettes aux équipes en construction. Lens, cette saison, avait bien trop d'appétit pour attendre.
Un club soudé et structuré
Car c'est bien cela qu'il faut souligner à l'heure où Lens retrouve l'élite. Avec une équipe basée sur son centre de formation, le recrutement ambitieux de jeunes prometteurs mais pas encore aguerris et celui de joueurs plus expérimentés, l'amalgame a finalement servi tout le monde à l'heure.
L'alchimiste Kombouaré y est sûrement pour quelque chose. Mais le mérite ne revient pas qu'à lui, ni aux joueurs. Il revient également aux dirigeants qui leur ont fait confiance pour mener à bien le projet lensois. Celui fixé, en toute modestie, de retrouver l'élite et d'y demeurer avec une santé économique qu'ils ne veulent plus voir vaciller.
Les Sang et Or sans Bollaert
Avec un investisseur prêt à sortir le chéquier pour atteindre ce but, la donne ne devrait pas être plus compliquée que la remontée en Ligue 1. Elle ne devrait pas non plus être plus longue et pénible que le chemin de croix entamé il y a maintenant trois ans.
À l'image de sa région meurtrie par le chômage et une très faible croissance économique, le Racing Club de Lens obtient ce qu'il vient chercher avec le travail, le sacrifice et, souvent, la douleur. Ce soir au stade Bollaert-Delelis, dont il nous tarde de revoir le public chaque week-end en Ligue 1 (les Sang et Or ne joueront pas dans ce stade, en travaux, la saison prochaine), il n'y avait que les sourires de ceux qui l'ont toujours rempli et chanté, malgré tout, à la gloire de l'institution en or qui fait leur fierté.
