Labrune, Bielsa et l'OM dans le flou à l'approche du sprint final

PRÉSENTATION - Le technicien argentin, dont les relations avec son président sont inexistantes, ménage lui-même le suspense autour de son avenir. Côté sportif, le club provençal n'a déjà plus le droit à l'erreur face à Toulouse (20h30).

Marcelo Bielsa le 18 janvier 2015.

Crédit : BORIS HORVAT / AFP

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Les temps ont bien changé. Champion d'automne et auteur d'une première partie de saison irréprochable, Marseille est aujourd'hui au bord de la crise trois mois plus tard. 3e du classement, l'OM doit s'imposer à Toulouse (18e) pour rester au contact du leader lyonnais et de son dauphin parisien, chez des Toulousains à la lutte pour le maintien, vendredi 6 mars, en ouverture de la 28e journée.

Défense amoindrie, atermoiements en coulisses

Sur le terrain, la tendance est négative : l'Olympique de Marseille n'a plus gagné à l'extérieur depuis cinq mois, et reste sur quatre matches d'affilée sans victoire dont un dernier revers cuisant devant son public face à Caen (3-2) après avoir mené 2-0. A force de piétiner, il a perdu du terrain par rapport à ses rivaux de haut de tableau, l'OL (à 4 points) et le PSG (à 3 unités).

Entre les problèmes défensifs (absences de Dja Djédjé, Fanni et Nkoulou), les tracas d'André-Pierre Gignac et les spéculations autour de l'avenir de Marcelo Bielsa, les Marseillais doivent trouver les ressources morales pour se relancer dans la seule compétition qu'ils disputent.

Labrune, silence radio

Depuis des mois, le président de l'OM s'est muré dans le silence à l'exception de quelques phrases sibyllines dans la presse. Labrune se contente de croiser Bielsa sans échanger avec lui : leur dernière réunion de travail remonte à décembre dernier. Silence également avec les joueurs en fin de contrat comme Gignac et André Ayew, tous deux en fin de contrat, qui sont les deux plus gros salaires du club.

Il faudra bien pourtant que Labrune sorte de son mutisme. Bielsa a deux ans de contrat mais il peut partir à la fin de de la saison. Le président du club phocéen semble souhaiter que le technicien argentin reste, mais ce dernier attend des propositions concrètes sur le projet sportif. À l'entame du dernier tiers du championnat, l'heure est déjà à l'urgence.