Tréluyer et Duval chez Audi, Dumas chez Porsche et Sarrazin au volant d’une des deux Toyota : il y a de fortes chances qu’un Français inscrive de nouveau son nom au palmarès de la plus prestigieuse des courses automobiles à l’occasion de cette 83e édition, une tradition depuis 2010 après des années de disette.
Le Mans est un tracé avec des vitesses et des enchaînements à nulle autre pareille
Benoit Tréluyer, pilote Audi
L’Alençonnais Benoit Tréluyer, déjà triple vainqueur de l’épreuve sur Audi en 2011, 2012 et 2014, fait évidemment parti du clan capable de l’emporter. L’ancien pilote de Formule 3, qui fait une carrière brillante au Japon, est depuis cinq ans l’un des piliers de la marque aux anneaux, avec laquelle il revient avec plaisir au Mans, à quelques kilomètres de chez lui. "Le Mans est un tracé avec des vitesses et des enchaînements à nulle autre pareille et j’ai toujours une certaine émotion à piloter ici", se réjouit-il.
Quand tu as 200.000 personnes devant à toi qui chantent la Marseillaise, ça prend aux tripes
Loïc Duval, pilote Audi
De l’émotion, Loïc Duval en aura certainement aussi lors du départ, lui qui l’an passé avait été victime d’un spectaculaire accident lors des essais. Mais le vainqueur 2013 rêve d’un doublé "car forcément car quand tu as 200.000 personnes devant à toi qui chantent la Marseillaise, ça prend aux tripes. On vient ici pour vivre ces moments-là". Et le natif de Chartres, qui lui aussi brille en Formula Nippon, d’ajouter : "cette année, je vise la victoire. Avec Audi, il ne peut en être autrement. Mais ce sera certainement très dur.
Cette voiture a des accélérations hallucinantes et une pointe de vitesse impressionnante
Romain Dumas, pilote Porsche
Car Porsche, revenu l’an passé à la compétition en catégorie Proto, a démontré qu'elle visait la victoire cette année. Auteur du record du tour de piste lors de la journée test le 31 mai dernier, la 919 Hybrid est ultra rapide et pourra compter sur l’Alésien Romain Dumas. "Cette voiture a des accélérations hallucinantes et une pointe de vitesse impressionnante. Il faudra juste que nous fassions attention à l’usure des pneus”, explique celui qui est aussi performant sur piste qu’en rallye auto. Et puis Romain Dumas a aussi l’expérience de la gagne sur le circuit de la Sarthe, puisqu’il a remporté l’édition 2010 au volant d’une Audi.
Enfin, Stéphane Sarrazin aimerait bien décrocher une première victoire au Mans, lui qui est habitué aux places d’honneur ou aux abandons avec Peugeot puis Toyota. Pilote rapide, le Gardois, qui avait disputé en 1999 au Brésil un Grand Prix de F1 sur Ford Minardi, avant de rejoindre l’écurie Prost puis Toyota comme pilote d’essais, est aussi un des habitués des 24 Heures. "Tout le monde a progressé, mais nous aussi. La TS040 HYBRID 2015 est mieux dans tous les domaines. L’an dernier, après avoir passé 16 heures en tête, nous avions dû abandonner. Comme quoi, au Mans, tout peut arriver".
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