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La méthode Montessori peut-être également appliquée en maternelle
Crédit : BORIS HORVAT / AFP
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La guerre contre les clichés est loin d'être gagnée. C'est en tout cas ce que montre une étude publiée jeudi 26 janvier dans la revue américaine Science, réalisée sur 400 enfants âgés de 5 à 7 ans. Principal enseignement de l'expérience : à l'âge de six ans, les petites filles ont tendance à considérer que les femmes sont moins brillantes que les hommes.
L'un des exercices de l'étude consistait à raconter aux enfants une histoire courte sur une personne "très très intelligente", sans leur dire s'il agissait d'un homme ou d'une femme. A cinq ans, garçons et filles ont attribué à part égale leur propre sexe comme étant celui de ce personnage "très intelligent". Mais pour les filles de 6 à 7 ans, le raisonnement change. Elles sont nettement moins nombreuses à choisir une femme. La proportion des garçons à choisir un homme est d'ailleurs supérieure.
Autre test : les enfants devaient également deviner qui parmi deux garçons et deux filles avaient probablement les meilleures notes à l'école.Toutes les petites filles interrogées ont estimé que les filles avaient les meilleurs résultats. Elles distinguent donc le fait d'être "brillant" et les performances scolaires, basées sur le travail et l'assiduité.
Enfin, les chercheurs ont demandé aux enfants de choisir entre deux jeux, l'un présenté comme étant destiné "à des enfants très très très intelligents", et l'autre décrit comme étant "pour des enfants qui font beaucoup d'efforts". Les filles de six et sept ans ont montré moins d'intérêt que les garçons du même âge pour le jeu destiné aux enfants "intelligents", alors qu'à cinq ans il n'y avait aucune différence dans le choix des filles et des garçons.
Ces résultats pourraient être importants pour déterminer comment les stéréotypes se développent et sont susceptibles d'affecter les femmes dans leur choix de carrière, selon Lin Bian, une chercheuse américaine ayant mené l'étude. Cela pourrait en effet expliquer pourquoi moins de femmes choisissent des disciplines réputées difficiles comme la physique, la philosophie ou encore l'ingénierie.
Cette étude va également dans le sens d'une autre enquête publiée dans le même magazine, en janvier 2015. Cette fois réalisée dans le milieu universitaire, elle montrait que le stéréotype selon lequel les hommes sont plus brillants intellectuellement pénalise les femmes aux États-Unis, notamment dans le domaine des sciences. L'auteur de cette étude, un professeur de psychologie de l'Illinois affirmait alors que "les résultats de l'étude confortent l'hypothèse selon laquelle il s'agit de préjugés inconscients enracinés dans des stéréotypes sur l'homme et la femme dans notre société".
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