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"Sourcesure" : le premier site sécurisé pour les lanceurs d'alerte
Grâce à la plateforme "Sourcesure", des lanceurs d'alerte vont pouvoir envoyer des informations confidentielles à des journalistes d'investigation.
Sur "Sourcesure", les lanceurs d'alerte pourront choisir le ou les médias auxquels ils veulent s'adresser (illustration).
Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP
Quatre médias belges et français ont annoncé ce jeudi 12 février le lancement de Sourcesure, une plateforme permettant aux lanceurs d'alerte d'envoyer des informations confidentielles à des journalistes d'investigation en ayant la garantie que leur anonymat sera respecté.
Capture d'écran du site Sourcesure, le 12 février 2015.
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Il suffit de se rendre sur le site internet pour adresser des documents qui seront transmis aux rédactions "de façon anonyme et intraçable", ont expliqué les initiateurs du projet, qui le présentent comme une première dans le monde francophone.
Les quotidiens français Le Monde et belges Le Soir et la Libre Belgique, ainsi que la chaîne publique de radiotélévision belge RTBF ont pris cette initiative parce que "la protection des sources fait partie de la déontologie journalistique" et que les médias "doivent protéger leurs informateurs", a expliqué le directeur de l'information de la RTBF, Jean-Pierre Jacqmin.
Toute la francophonie
France Télévision vient d'annoncer qu'elle rejoignait la plateforme, qui devrait également s'ouvrir à des médias suisses, africains, ou encore canadiens, du moment qu'ils ont une tradition bien établie de journalisme d'investigation.
Sur Sourcesure, les émules d'Edward Snowden et d'Hervé Falciani pourront choisir le ou les médias auxquels ils veulent s'adresser anonymement. "Chaque journal gardera la main sur ce qu'il souhaite publier", a expliqué le rédacteur en chef du Soir, Christophe Berti.
"Nous ne voulons pas relancer le maccarthysme, mais encourager la transparence, qui est un outil essentiel de la démocratie", a insisté le rédacteur en chef de La Libre Belgique, Francis Van De Woestyne, alors que l'un des actionnaires du Monde, Pierre Bergé, a accusé son journal de "délation" après ses révélations SwissLeaks.
