C'est à lire : "Je suis Pilgrim" de Terry Hayes

Lecteur, attention ! En ouvrant Je suis Pilgrim, tu abandonnes tout. Tes amis, ta famille, ton sommeil, éventuellement ton travail, si tu as un certificat médical de complaisance. En ouvrant Je suis Pilgrim, tu entres dans le monde de la traque la plus magistrale écrite ces dernières années. Et c'est une drogue de très haute qualité.

Le Pèlerin – Pilgrim pour ses ex collègues de la CIA – était l'un des meilleurs d'entre eux. Après le 11 septembre, il est passé à autre chose. Jusqu'à l'arrivée d'une menace terrifiante et planétaire : le retour possible de la variole, fléau éradiqué de la surface du globe mais dont quelques souches dorment encore dans des laboratoires secrets, à Atlanta, en Sibérie et à Damas.

Un homme est décidé à voler le virus pour en inonder le monde. On le surnomme "le Sarrazin", né en Arabie Saoudite, combattant moudjahidine en Afghanistan. Sa haine de l'Occident est infinie. Son habileté aussi. Très peu de gens connaissent son identité. Encore moins le but de sa croisade. De New York à l'Hindou Kouch en passant par la Turquie, la Syrie et la corne arabique, Pilgrim chasse donc le Sarrazin. Et c'est absolument GÉ-NIAL !!! Un chef d'œuvre du genre, écrit – et c'est à peine croyable – par un débutant de 64 ans : Terry Hayes.

C'est paru l'an dernier chez Lattès. Je l'ai raté. La honte absolue. C'est maintenant disponible au livre de poche. Vous savez ce qui vous reste à faire : direction la librairie pour Je suis Pilgrim, de Terry Hayes. 800 pages de bonheur pour huit euros 90. Qui dit mieux ? 

Tous les samedis à 9h25 découvrez le coup de cœur littéraire de Bernard Poirette et ses suggestions de lecture pour le week-end.