"Sting voulait jouer au Bataclan, c'était important de rouvrir", selon Jules Frutos

Le Bataclan rouvrira ses portes le 12 novembre prochain avec un concert de Sting. La date était initialement prévue le 16 novembre. Mais c'est finalement la date de la veille de la tragédie qui est officialisée. "C'était important de rouvrir le 12. On avait un peu une épée de Damoclès avec les travaux qui ont été très longs. Et après le temps passant, les travaux se sont passés et on a réalisé qu'on avait une ouverture avant le 16 novembre", explique Jules Frutos, le codirecteur du Bataclan.

Il a fallu ensuite trouver des têtes d'affiche. "Cela été plutôt difficile pour plein de raisons (...) Les artistes sont aussi avec leurs problématiques aussi, certains ont peur (...) On rentre dans quelque chose d'intime", poursuit-il. Et on l'a appris ce 4 novembre, c'est Sting qui ouvrira la nouvelle scène. Quelques places seront disponibles à la vente, mais une grande partie sera réservée. "J'avais entendu parler d'une interview hors-antenne que Sting voulait jouer au Bataclan. J'ai donc contacté son manager et cela s'est fait très vite" explique Jules Frutos. Le chanteur vient jouer gratuitement le 12 novembre et toutes les recettes de la soirée seront reversées à l'association Life For Paris et à 13 Novembre : Fraternité Vérité.

Un nouveau système de sécurité

Le dispositif de sécurité sera particulièrement renforcé : "Effectivement, la salle a eu certaines modifications comme des systèmes de vidéosurveillance, ce soir-là et pour tous les autres soirs", poursuit le codirecteur Jules Frutos. Il est ensuite question d'une plaque en l'honneur des 90 victimes et d'une commémoration le 13 novembre devant le Bataclan qui sera fermé pour l'occasion. Ensuite, les concerts reprendront avec entre autres Pete Doherty, Marianne Faithful...

"On a pas hésité il y a 9 mois pour les travaux. Maintenant, ces travaux c'est du matériel. Un autre type de travaux de reconstruction commence, c'est la vie dans la salle et ces travaux-là vont être plus longs et plus difficiles, mais c'est la vie qui parle", conclut Jules Frutos.