Tanguy Pastureau : le CV de Bruno Le Roux est une oeuvre de fiction

Bruno Le Roux, c’est ce type à l’allure pépère qui depuis l’élection de Hollande au soir du 15 mai 2012, rebaptisé "Nuit de la déconne", attendait un ministère. Il est le dernier fan transi du président, le jour de sa fuite à Tulle, c’est lui qui conduira la Fiat Punto. Hollande, dont le corps mou abrite l’âme de Machiavel, s’est donc dit "Le Roux, il me boufferait dans la main même si je lui présentais des cakes au Cilit-Bang, j’en fais ce que je veux, c’est ma catin", et il a attendu, attendu, attendu pour le nommer. Même Jean-Vincent Placé, qui n’est pas socialiste car il est comme tout le monde, a été nommé avant lui.

Hollande, plus vous l’aimez, plus il vous méprise. Si demain un fiché S lui tire dessus en criant "Meurs, chien d’infidèle, par la barbe du prophète et le duvet de Trierweiler", il l’envoie direct à Matignon. La semaine dernière, Cazeneuve, le seul type sapé comme l’inspecteur Gadget à ne pas faire les fêtes d’anniversaire des gosses, devient Premier ministre. C’est là que Hollande se dit "Tiens, pour remplacer Gadget, je vais mettre Le Roux, ma vieille sangsue", et il lui a offert 5 mois de taff, c’est plus un président, c’est une agence Adecco.
 
Le Roux étant nommé, la presse cherche des infos sur lui, car il est inconnu du public, certains pensent même que c’est une légende urbaine, les gens sur Google tapent "bigfoot", "monstre du Loch Ness" et "Bruno Le Roux". Et là, le journal Marianne tombe sur son CV, où il est écrit qu’il a 51 ans, 3 passions (François Hollande, François Hollande et François Hollande), et qu’il a fait l’ESSEC et HEC. Ce sont deux écoles très prestigieuses. Malheureusement, c'est faux. Le ministre a gonflé son CV.