"Si je puis me permettre avant que Nonce le dise, ce sera un peu plus efficace que The Apprentice, en matière d'emploi". "Oh non, je ne me serais pas permis d'ironiser parce que moi, j'ai eu Masterchef". Voilà, c'est exactement pour ce genre de petites phrases que j'aime certaines conférences de presse de grands patrons. Celles qui ont plus de panache que de panachés. J'aime les mots d'esprit qu'on y entend, loin du buzz pour le buzz. Et quand le fond intéressant se double d'un humour décapant, quoi de plus réjouissant ?!
Alors oui, j'ai donc apprécié les petites phrases ping-pong échangées au cours de la conférence que donnaient conjointement hier les deux grands "totems du privé", Nicolas de Tavernost et Nonce Paolini, respectivement "Big boss" des groupes M6 et TF1.
Ils avaient réuni quelques journalistes pour annoncer leur projet commun de chaîne de télé-achat sur Internet (dossier déposé auprès du CSA), au nom du principe souvent vérifié que "à deux on est plus forts". Surtout contre un troisième. Et c'est là, après une question posée sur le nombre d'emplois qu'ils comptaient créer, que Nicolas de Tavernost (les plus belles mains du Paf), a lancé sa boutade sur The Apprentice.
Dans ce programme diffusé la veille sur M6, un chef d'entreprise (Bruno Bonnel) soumettait 14 candidats de-tous âges, de tous milieux et de tous sexes, à diverses épreuves concrètes à l'issue desquelles il devait en conserver un seul à qui il signait un CDI pour devenir son adjoint.
Le couperet était tombé le matin même avec le résultat d'audiences : 1 million de téléspectateurs (et quelques vétilles !) seulement, c'est-à-dire moins que plusieurs chaines de la TNT, et moins de 5% de part de marché ! Le public n'avait pas déserté en cours de route, il n'était simplement pas venu. Parti dès le début se faire voir ailleurs. Ce qui me semble finalement préférable : la qualité du programme (ou pas) n'était pas en cause.
Cela prouve seulement que le public français, en ces temps de chômage et de crise de foi mondiale, n'est pas prêt pour ce genre d'émissions, considérées comme cyniques. A tort. Masterchef ayant été à peine plus performant, Nonce Paolini a lui aussi "fait monter la sauce", en sachant rire de lui-même. Cela s'appelle "se les servir à soi-même pour éviter que les autres le fassent". Et ce n'est pas le talent le mieux partagé. Alors franchement, si c'est pas la classe, ça ! Et même, tiens, la master-classe !
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