Gérard Depardieu : "Poutine n'est pas un dictateur : personne ne crève de faim en Russie"

Non, Vladimir Poutine n'est pas un dictateur. Du moins pour le comédien Gérard Depardieu. Le 29 avril dernier, François Fillon avait qualifié le président russe de "dictateur" sur les ondes de France Inter. Dans les colonnes de Télérama en kiosques cette semaine, l'interprète d'Obélix a affirmé le contraire. "Personne ne crève de faim en Russie", a-t-il argumenté. 

Poutine est admiré par la majorité de son peuple

Gérard Depardieu

"Vivant la moitié de l'année en Russie, je vois juste que Poutine est admiré par la majorité de son peuple, reconnaissante qu'il lui ait rendu sa dignité perdue face à l'étranger et sa place dans les relations internationales", poursuit le comédien qui a la nationalité russe. 

Un sondage réalisé en avril dernier a d'ailleurs révélé que 60% des habitants de la Russie sont favorables à la concentration du pouvoir par le chef russe. Malgré les nombreuses polémiques internationales suscitées par sa politique, notamment autour du traitement de l'homosexualité dans le pays, les actions de l'armée russe en Ukraine, ou plus récemment l'interdiction des jurons dans les arts et les médias.

Gérard Depardieu sobre depuis 5 mois

Le mémorable Cyrano de Bergerac s'est également confié sur de nombreux autres sujets, parmi lesquels son rôle dans le film sur l'affaire DSK, mais aussi ses rapports à l'alcool. 

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"Les alcooliques se cachent, ils ont honte. C'est pour ça que je ne suis pas un alcoolique, je ne me cache jamais", a-t-il confié. Pour lui, quand on est acteur, boire c'est "comme un médicament" qui donne "le courage de jouer le soir". 

Mais Gérard Depardieu affirme qu'il ne boit plus depuis 5 mois, et que, s'il boit, "c'est par excès de vie". 

Un petit tacle au cinéma français

Comment l'acteur se sent-il au sein du monde du cinéma français ? "Je ne me sens pas", tranche-t-il. Pour lui, le 7e art en France n'est fait que de "fausses comédies où tout le monde fait la gueule" et de "dramatiques télé des années 1980" (pièce de théâtre retransmises à la télévision, nldr). "Le cinéma français est dirigé par des HEC ou des énarques qui ont oublié le sens du récit", ajoute-t-il.

Le cinéma français est dirigé par des HEC ou des énarques qui ont oublié le sens du récit

Gérard Depardieu

Le Jean Valjean de Josée Dayan se dit tout de même "heureux" de faire partie du casting du prochain film d'Abdellatif Kechiche (La vie d'Adèle, palme d'or 2013), "parce que c'est un passionné".

Sauf si le réalisateur, réputé pour être difficile sur les tournages, lui fait faire "25 prises comme il en a l'habitude". Le comédien confie même avec humour que dans ce cas, il risque de se "sentir souffrant souvent". Il devrait y jouer son propre rôle.