Francis Huster, un véritable amoureux de la comédie

À 68 ans, il a toujours la passion de la comédie. Un amour toujours vivace malgré 38 films, près de 80 pièces de théâtre et de nombreux téléfilms à succès. Après 45 ans de carrière, Francis Huster sera en septembre à l'affiche de la pièce de Laurent Ruquier À droite à gauche. Il y partagera la scène avec Régis Laspalès autour d'une comédie se jouant des stéréotypes sur les opinions politiques.

Après avoir joué le Cid, Francis Huster passe au registre comique. Important pour lui de changer de registre, "je crois que c'est schizophrène de faire toujours la même chose", confie l'acteur. Il avance d'ailleurs que c'est là ce qu'attendent les spectateurs. "C'est important pour le public, il ne veut pas toujours voir la même chose", avance-t-il. Une position qu'on comprend aisément venant de cet homme qui au-delà de jouer la comédie, la vit. "Quand je suis avec mes filles, il y a des moments où j'ai ce ton (de comédien ndlr)", assume-t-il.

Enfant, il a découvert l'art avec sa grand-mère. C'est avec elle qu'il met les pieds au cinéma, ce qui provoque chez lui une révélation. "Cette vie me permettait de m'échapper du monde réel, c'est pour ça que j'ai fait acteur", explique le comédien. Lors de sa carrière, il a côtoyé d'autres grands acteurs. Il raconte avec amusement une anecdote, lors du tournage d'une scène de nu avec Brigitte Bardot dans Colinot trousse-chemise en 1973. "Comment faire quand on se retrouve nu sur un lit avec la plus belle femme du monde ? Moi, je m'étais scotché (le pénis) avec du sparadrap", se souvient-il un peu gêné. 

Malgré une carrière bien fournie, il n'a jamais eu de Molière, le prix qui récompense le théâtre français. "Chaplin a eu son oscar quand il était vieux, alors peut-être que je recevrai un prix lorsque je serai sur un fauteuil roulant", plaisante Francis Huster. Du reste, il n'y porte pas trop d'importance, selon lui les Molières permettent à des jeunes acteurs d'être mis au-devant de la scène. Dans son cas, cela n'est pas vraiment nécessaire explique-t-il en substance, avant d'ajouter, "c'est peut-être mieux d'aider les autres".