Amy Winehouse : Universal a détruit ses 14 derniers titres

The Amy nobody knew. C'est le titre d'un long article que le magazine américain Billboard consacre à Amy Winehouse, et au documentaire qui lui est consacré, dans son dernier numéro daté du 4 juillet 2015. S'efforçant de dresser le portrait de "la Amy que personne ne connaissait", le magazine fait plusieurs révélations. L'une d'elles sonne comme particulièrement tragique pour les fans de la chanteuse : dans les semaines qui ont précédé sa mort, elle avait enregistré quatorze titres. Ces derniers ne seront jamais diffusés car sa maison de disque, Universal, a choisi de les détruire. David Joseph, le directeur de la branche britannique du groupe, s'en serait lui-même chargé. 

"Une obligation morale"

Interviewé par le magazine, il tente d'expliquer son geste par le refus de voir ses quatorze chansons "utilisées". "C'était une obligation morale", explique-t-il à Billboard. "Sous ma supervision, je n’aurais jamais accepté qu’on utilise une partie d’un enregistrement ou seulement sa voix. Maintenant, personne d’autre ne pourra être tenté de le faire", conclut-il.

Après leur mort, de nombreux artistes ont eu droit à des albums posthumes. Ce fut le cas pour Kurt Cobain, Mickael Jackson ou encore Jimi Hendrix. Malgré cette apparente bonne foi de la part d'Universal, Amy Winehouse n'a pourtant pas échappé à la règle. L'album Lioness : Hidden Treasures est sorti quelques mois après sa mort, en décembre 2011. Composé de morceaux inédits et de démos de ses deux albums, Lioness a été produit par une maison de disque appartenant à Universal, Island Records.