En 2014, Watch Dogs voulait bousculer l'univers des jeux à monde ouvert. Vendue à travers une pompeuse campagne publicitaire, la promesse était belle : incarner un charismatique hacker dans une ville ultra-connectée de Chicago, pouvoir pirater et interagir tous les objets, véhicules et autres éléments reliés au web. Le tout sur fond de conspiration menée autour du géant système informatique (ctOS) qui contrôle les infrastructures de la ville et relie tous ses habitants à elle.
Mais la déconvenue fut immense pour la communauté : la personnalité du protagoniste Aiden Pearce était assez fade, les possibilités d'interaction étaient bien moins intéressantes et le scénario était sans doute bien trop alambiqué. Le résultat final restait tout de même appréciable, mais bien loin des attentes suscitées. Autant dire que ceux qui espéraient y voir un sérieux concurrent à l'indétrônable GTA furent déçus. Alors pour Watch Dogs 2, disponible sur PS4 et One depuis mardi 15 novembre (le 29 novembre sur PC), Ubisoft s'est montré un peu plus modeste dans sa communication. Pour surprendre avec un jeu mieux construit ? Ou pour cacher une énième désillusion ? Découvrez notre test, réalisé à partir du version PS4.
Exit les sombres rues de Chicago. Place au soleil de la baie de San Francisco. Quoi de mieux d'ailleurs pour un hacker comme terrain de jeu que la Silicon Valley ? Un cadre idoine donc pour prendre la suite des événements du premier volet dans lequel une multinationale, Blume Corporation, avait pris la main sur les données du réseau ctOS dans l'ensemble du pays. Pendant que la société s'enfonce encore un peu plus dans un vicieux mélange entre 1984 et Minority Report, et alors que l'algorithme du réseau attribue des crimes à des citoyens innocents, le nouveau personnage principal, un jeune hacker brillant appelé Marcus Holloway, met tout en oeuvre pour prendre le contrôle du ctOS et mettre un terme à ces dérives. Pour mener son combat, il décide de rejoindre un groupe de jeunes hacktivistes un brin anarchistes et hipsters, DedSec, qui cherche à s'attirer des "followers" pour utiliser la puissance de leurs appareils et accumuler suffisamment de ressources pour s'emparer du réseau de la ville.
Avec ce scénario qui peut s'apprécier sans avoir été un fan de la première heure et un gameplay qui s'inscrit lui aussi dans la lignée des aventures dans l'Illinois, les joueurs ne devraient avoir aucun mal à appréhender le jeu. Le gros de la mécanique reste la même : les feux rouges, le mobilier routier, les appareils électriques dans les rues ou encore les téléphones des passants peuvent être bidouillés, désactivés, détruits par surcharge grâce à un piratage via le smartphone de Marcus, qui peut toujours être dénoncé à la police par les habitants. De nouvelles options de piratage ont même été implantées, comme la possibilité de créer un bug pour faire diversion et attirer l'attention d'un agent de sécurité qui se trouve sur votre chemin. Une compétence à débloquer permet aussi de faire démarrer à distance une voiture et s'en servir comme une arme. Une idée qui n'est pas sans rappeler, dans la réalité, les craintes de piratage concernant les voitures autonomes.
Les diverses missions principales offrent plus de liberté aux joueurs, selon qu'ils souhaitent faire de l'infiltration à la Sam Fisher, adopter un style plus brutal inspiré de Jack Bauer ou tout résoudre grâce à ses capacités de hacker telle une Chloé O'Brian des grands soirs. Cette dernière façon de faire est rendue possible grâce à l'apparition d'un drone et d'une voiture télécommandée, permettant à Marcus de prendre le moins de risques possibles ou de déblayer une zone avant de finir le travail. Mais gare à leur portée limitée. Cela reste de toute façon plus intéressant que de se servir des armes, dont le maniement reste mauvais. À cela s'ajoutent des missions secondaires plutôt plaisantes, telles que des trajets de taxi variés et des courses de bateaux, mais elles sont loin d'être très innovantes. La ville, d'une taille assez réduite par rapport à ce que des concurrents sont en mesure de proposer, manque d'ailleurs de possibilités en dehors des missions.
Mis en couleur dans des graphismes largement perfectibles, mais très honnêtes, Watch Dogs 2 ne tranche pas particulièrement avec son prédécesseur et présente finalement quasiment les mêmes forces et lacunes. Mais la différence est notable sur le ton du scénario. Plutôt que de rester sur une écriture très sérieuse et grandiloquente, les scénaristes ont opté pour un style bien plus fun, avec des dialogues nettement plus débridés, moins policés et en adéquation avec la fougue, la créativité et l'inventivité d'une jeune bande d'hacktivistes prêts à refaire le monde. Si c'est parfois presque too much, cela s'inscrit dans une critique caustique de l'ère ultra-connectée.
- Un scénario et des personnages bien plus fun
- L'ajout de nouvelles options de piratage
- L'arrivée du drone et du "Jumper"
- La liberté des missions principales
- San Francisco plus sympathique à parcourir...
-... mais peu intéressante en dehors des missions
- Des graphismes perfectibles
- Les "gunfights" toujours aussi médiocres
- Une conduite peu convaincante
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