C'est dans le vieux pots qu'on fait les meilleures héroïnes, et Disney l'a bien compris. Avec Vaiana, la légende du bout du monde, en salles le 30 novembre, les studios reviennent à la formule qui a fait leur succès : celle qui place une jeune fille aux prises avec des forces maléfiques au cœur de son intrigue. Après une flopée d'épopées animalières (Le Monde de Dory, Le Voyage d'Arlo, Zootopie), ce nouveau long-métrage s'intéresse au destin d'une jeune polynésienne, engagée dans une longue traversée du Pacifique pour rétablir le dérèglement environnemental causé par la maladresse d'un demi-dieu inconséquent. Une héroïne volontaire et attachante comme on n'en avait pas vue depuis La Reine des Neiges, en 2013.
Entre images splendides, musiques dignes des plus grandes chansons Disney et parabole engagée, Vaiana s'impose comme l'inévitable spectacle de cette fin d'année 2016. Un retour aux sources pour les studios qui renouent avec la comédie musicale et la jeune héroïne qui fait rêver les petites filles. Pourtant, Vaiana semble marquer le début d'un renouveau pour les studios. Entre tradition et évidente modernité, quatre raisons de ne pas manquer ce nouveau long-métrage.
Vaiana est jolie, ses cheveux brillants flottent dans les airs et sa robe fera le parfait déguisement pour Mardi gras. Hormis ces trois caractéristiques, elle ne ressemble en rien à ses aînées des précédents dessins animés. Vaiana n'est même pas princesse : elle est cheffe. C'est à elle que revient la protection de son peuple, et c'est pour lui qu'elle s'embarque dans un voyage au péril de sa vie pour sauver le monde.
Quand d'autres attendent patiemment le baiser qui viendra les réveiller, Vaiana navigue seule sur un bateau, escalade des montagnes, brave les interdits de ses parents et affronte de redoutables divinités polynésiennes. Cette révolution de la représentation féminine chez Disney, amorcée il y a une petite vingtaine d'années avec des héroïnes comme Pocahontas, Mulan ou plus récemment Merida dans Rebelle, devient enfin définitive. Dans Vaiana, il n'est même pas question d'une histoire d'amour. Les petites filles ne sont plus obligées de rêver d'un prince : elles peuvent enfin rêver d'aventure.
Comme aucun autre producteur de dessins animés, Disney sait tirer sur la corde sensible de ses téléspectateurs. Difficile de déterminer si le mélange de nostalgie et d'émerveillement qu'arrivent à générer ces longs-métrages viennent des personnages, des musiques enchanteresses ou des questions humaines qu'ils soulèvent mais la plupart du temps, la sauce prend chez les adultes comme les enfants. C'est le cas de Vaiana : si la principale protagoniste est plus volontaire et indépendante que jamais, elle respecte l'héritage des studios qui émerveillent des générations depuis les années 30.
Les passages chantés rappellent les grands classiques, les personnages incontournables (l'animal domestique fidèle, le père aimant mais surprotecteur, la grand-mère/bonne fée bienveillante) sont toujours là et les deux niveaux de lecture sont bien présents. Un hommage qui n'a rien de surprenant : John Musker et Ron Clements, les deux réalisateurs, étaient aux commandes de La Petite sirène et Aladdin.
Si l'amour fraternel était au cœur de La Reine des neiges, ce sont les anciennes générations que Disney a décidé de mettre à l'honneur. L'amour filial et l'importance de l'héritage culturel sont les grandes valeurs transcendées par ce long-métrage. Le tout sur fond de quête de soi et de doutes existentiels.
Si Vaiana s'engage dans un long voyage à l'autre bout de l'océan, c'est pour sauver l'humanité d'une terrible menace : celle du dérèglement. Parce que les hommes se sont emparés du pouvoir de création, la colère des éléments s'est déchaînée, les récoltes meurent et les poissons disparaissent.
Le message est évident : l'homme doit réapprendre à respecter le rythme de production de la nature s'il ne veut pas courir à sa perte. Un message on-ne-peut-plus actuel qui échappera probablement aux plus jeunes mais que leurs parents ne manqueront pas. Et ces derniers ressortiront des salles aussi émerveillés que leur progéniture.
Vaiana propose une récréation bienvenue en cette période hivernale. Alors que les journées sont de plus en plus courtes, de plus en plus humides et de plus en plus froides, les images de synthèse bluffantes de réalisme raviront les spectateurs.
Une prouesse que l'on doit à l'utilisation ultra maîtrisée de la 3D, comme l'explique Ron Clements, qui a d'abord envisagé de réaliser ce film à la main : "avec Vaiana il est rapidement devenu évident qu’on devait utiliser la 3D, ne serait-ce que pour animer l’océan", a-t-il expliqué à Première. "Les textures, les cheveux, l’eau, les vagues… L’animation 3D semblait être l’outil parfait pour donner vie au monde et aux environnements qu’on voulait mettre en place." Défi (très) largement relevé.
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