À 20 heures, une marée noire et rouge de t-shirts Rolling Stones s'engouffre dans le Stade de France. Les fans - de toutes générations - n'auraient manqué pour rien au monde ce qui est, peut-être, le dernier concert du groupe en France.
Mick Jagger et ses trois acolytes avoisinent les 70 ans. Sur la scène parisienne, vendredi soir, ils en ont à nouveau 20, tous moulés dans des jeans slim.
À 21h30, le leader des Stones déboule en sautillant sur Jumpin Jack Flash. Sa voix est d'abord noyée sous les instruments des trois autres. Normal, les Stones ont toujours besoin de quelques minutes pour s'accorder avant de commencer un show.
"Salut les mecs, salut les filles, salut Paris", crie l'infatigable Mick Jagger, tout en enlevant (déjà) sa veste verte à paillettes. Le groupe enchaîne sur It's Only Rock'n'Roll. Sur les écrans géants, des images des vieux concerts, des émeutes provoquées par les Stones défilent.
Pas de doute, c'est bien eux les maîtres du rock. Il n'y a qu'à voir Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Claude Bartelone s'époumoner sur Honkytonk Women pour comprendre.
Le leader des Stones a de quoi séduire le chef du gouvernement et le ministre de l'Intérieur. Son français est impeccable.
"Alors ce soir on va tous zlataner ?", lance Jagger en bon fan de foot. Ou encore : "Alors la France va gagner la Coupe du monde... en finale contre l'Angleterre, hein ? "
Après un début de show poussif, les Stones lâchent enfin la bride avec un rugissant Out of Control. Jagger sort son harmonica et déploie toute sa fougue.
Il court, ou plutôt bondit, d'un bout à l'autre de la scène, agitant ses bras dans tous les sens. Sur son passage, les mains se lèvent.
À côté, Keith Richards paraît quelque peu éteint. Le guitariste, foulard aux couleurs de la Jamaïque dans les cheveux, remporte pourtant tous les suffrages à l'applaudimètre.
Il est ovationné lorsqu'il interprète ses deux traditionnels morceaux en solo. Accroupi auprès de sa guitare, l'air malicieux, Richards semble le premier étonné de son succès.
Mick Jagger revient avec une nouvelle veste qu'il envoie aussitôt valser. Cette seconde partie est des plus trépidantes. "Voulez-vous chanter un peu ?", demande Jagger.
Oui, tout le monde chante Miss You. Les stones font pousser des "wou wou" suraigus au Stade de France. Entraîné, le public continue de chanter une fois le morceau terminé, et même encore à la sortie du stade.
Les tubes s'enchaînent : Gimme Shelter, Start me Up. Complètement débridé, le très mince Mick Jagger bouge ses épaules et son bassin de façon désarticulée. Il revient drapé dans un manteau en plumes rouges rococo pour interpréter Sympathy for the Devil. Le décor, baigné dans des flammes et fumigènes rouges, est magnifique.
Et bien sûr, les Stones quittent le stade de France sur LE tube : Satisfaction. Manuel Valls ne se contente plus de chanter. Il danse de manière tout aussi désarticulée que Mick Jagger.
Les fans crient. Les Stones saluent bras dessus bras dessous comme au théâtre. L'image de ces quatre papys du rock, inclinés face à leur public, est émouvante. Les reverra-t-on un jour ? Vue leur énergie, on peut toujours l'espérer.
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