Patrick Sébastien fêtera en direct ce vendredi 14 novembre sur France 2 ses 40 ans de carrière, le jour même de ses 61 ans. Aujourd'hui chanteur, producteur, imitateur, animateur, écrivain et acteur, Patrick Sébastien reste toujours prolifique après toutes ces années.
Pour lui, tout a commencé sur un banc à Juillac, un petit village de Corrèze. En 1974, Patrick Boutot monte à Paris, où il prend pour nom le prénom de son fils aujourd'hui disparu "Sébastien". Il fait alors ses débuts au cabaret. "À cette époque-là, je suis en train de ramer. J'habite dans 2m² au sixième étage sans ascenseur avec un robinet d'eau froide, et je suis très heureux ! Sur scène, je fais Bourvil, Dassin, Giscard, les gens de l'époque. Je passe de cabaret en cabaret", raconte t-il.
Sa première émission sera Carnaval en 1984 sur TF1, suivront ensuite Farandole, Le masque et les plumes, un détour par la 5 et un retour sur TF1 avec Sébastien c'est fou. Mais aucune concurrence ne lui résiste. Son émission Le grand bluf en 1995 réunira 17 millions et demi de téléspectateurs. Un record qui ne sera battu que six ans plus tard, en 1998, par la finale de la Coupe du monde de football.
En même temps, la presse ne l'épargne pas. C'est vrai qu'on l'a souvent traité de roi des beaufs, de populiste, voire de raciste. Dans l'émission Osons en 1995, il décide de parodier la chanson de Patrick Bruel Casser la voix qui devient Casser du noir. Patrick Sébastien s'est déguisé en Jean-Marie Le Pen. On l'a accusé d'offrir une tribune au Front national, c'était pourtant le contraire qu'il souhaitait faire.
Les insultes, la rumeur (qu'il a mis en scène au théâtre et dernièrement dans son téléfilm Monsieur Max et la rumeur), il connaît, il endure et s'éloigne des élites pour aller voir ceux d'en bas. "Ma vraie culture est littéraire, c'est un choix de vivre dans le futile, ce qui fait qu'à 60 piges, je ne prends pas de tranquillisants" précise t-il.
Mais cela ne l'arrête pas. Aujourd'hui animateur, producteur, écrivain, auteur-chanteur-interprète, imitateur, et acteur, Patrick Sébastien n'a pas le temps de s'ennuyer. Une envie de ne jamais rester inactif pour se sentir vivant. "J'ai perdu tellement de gens importants : mon fils, ma famille, mes piliers, mes amis sont morts. Si tu t'arrêtes, tu ne vis plus. Je suis mort aussi". Et c'est ainsi qu'à 61 ans, il vient de coucher ces réflexions et souvenirs dans un livre Même que ça s'peut pas aux éditions XO.
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