Toute ressemblance avec un film déjà existant ne serait pas du tout fortuite aurait pu prévenir Luc Besson au début du long-métrage Lock Out. Le tribunal de grande instance de Paris a en effet considéré ce film produit par le réalisateur de Lucy et écrit et réalisé par James Mather et Stephen Saint-Leger était plagiat de New York 1997 de John Carpenter. Une décision rendue en mai dernier mais rendue médiatique cette semaine par la publication de l'Observatoire européen de l'audiovisuel.
À la lecture des synopsis, les ressemblances sont il faut le dire évidentes. Le film de John Carpenter, sorti en 1981,se passe dans le futur (en 1997) et met en scène un quartier de Manhattan transformé en pénitencier. Après un crash d'avion, le président des États-Unis se retrouve coincé dans cet environnement très dangereux et un détenu est envoyé pour le chercher. Lock Out (2012) se déroule en 2079 et retrace le périple de la fille du président et d'un ex-agent de la CIA envoyé pour la sauver d'une mutinerie géante d'une prison se trouvant dans une navette spatiale.
Pour les juges, "les caractéristiques significatives du film New-York 1997", à savoir, "un héros athlétique, rebelle et cynique, condamné (...) à exécuter une peine de prison", devant "affronter des détenus dangereux menés par un chef au bras droit imprévisible" ou encore " retrouver une mallette à l'importance capitale", "tendant à lui donner une physionomie propre, ont été reprises par Lock-Out, ce qui caractérise la contrefaçon".
Europacorp, la société de Luc Besson et les auteurs-réalisateurs ont été solidairement condamnés à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à Nick Castle, qui a co-écrit le film de 1981 et 20.000 euros à John Carpenter. Ils ont également été condamnés à verser 50.000 euros de dommages et intérêts à Studiocanal, qui détient les droits d'exploitation. Une somme bien maigre en comparaison des trois millions d'euros que les plaignants réclamaient.
EuropaCorp a "immédiatement" fait appel de cette décision, a indiqué vendredi à l'AFP le responsable de la communication de l'entreprise, Régis Lefebvre, dénonçant une "entrave à la liberté de création artistique". "Les similitudes invoquées (telle que la thématique d'une prise d'otage) appartiennent au fonds commun du cinéma et le principe même d'une condamnation (...) n'est pas acceptable, même si le Tribunal n'a fait droit qu'à 3% des demandes indemnitaires des ayants droits du film New-York 1997", a-t-il souligné.
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