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Les Insus : Téléphone refait son numéro devant des fans aux anges
Les fans de Téléphone ont réservé un accueil enthousiaste, ce soir du vendredi 11 septembre, aux "Insus", ce groupe mystère constitué de Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka.
Les membres du groupe "Téléphone" le 8 octobre 1984 sur le plateau de TF1
Crédit : AFP / Archives, Georges Bendrihem
Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka ont fait revivre, ce vendredi 11 septembre, le rock français des années 1980. Les trois ex-Téléphone, sans leur bassiste historique du groupe Corine Marienneau, sont apparus sur les coups de 21h15 sur la scène du Point Éphémère. Une petite salle bondée de 300 places du nord-est parisien.
"Bonsoir. On avait oublié de vous dire au revoir... Et merci !", a déclaré Jean-Louis Aubert, leader du groupe, après Crache ton venin, premier morceau de la soirée, tiré de l'album du même nom sorti en 1979.
Un retour en enfance
Pour les quelques centaines de fans qui avaient réussi à obtenir leur précieux billet, quadras ou quinquas pour la plupart, ce concert était aussi synonyme de retour en enfance... Ou en adolescence. "Téléphone, on a beaucoup écouté mais on a surtout beaucoup dansé dessus. Quand on avait quinze ans, en rock français, il n'y a avait que Noir Désir et Téléphone", a déclaré Pierre-Olivier Bouché.
Il en manque quand même une. J'espère vraiment les revoir à quatre un jour
Une fan de Téléphone
Certains regrettaient toutefois l'absence de la bassiste historique du groupe, Corine Marienneau. "Il en manque quand même une (Corine). J'espère vraiment les revoir à quatre un jour", a déclaré une "fan de toujours".
Le groupe a ensuite enchaîné les tubes, Argent trop cher, La bombe humaine dans la petite salle surchauffée. On pouvait apercevoir quelques people parmi lesquels Patrick Bruel ou l'animateur Nagui.
Si aucune confirmation sur la reformation du groupe n'a été donnée par les intéressés ou leur maison de disques, les "Insus?" avaient montré qu'ils avaient de la suite dans les idées en annonçant un second concert à Lille, prévu mardi 15 septembre, dont les places se sont elles aussi arrachées. "Pour l'instant, aucun autre concert n'est prévu.", a écrit Louis Bertignac sur son site officiel.
Il y a trois ou quatre ans, ils ont à nouveau voulu reformer le groupe sans moi
Corine Marienneau
Ce concert parisien marque en tout cas une étape sans doute décisive vers la reformation d'un groupe aux six millions d'albums vendus, après plusieurs tentatives avortées depuis sa dissolution en 1986. En 1999, puis en 2010, des contacts avaient été pris, mais sans aboutir. "Il y a trois ou quatre ans, ils ont à nouveau voulu reformer le groupe sans moi, en me proposant l'aumône pour que je reste chez moi et que je me taise. J'ai bien sûr refusé", a rappelé cette semaine dans L'Obs la bassiste Corine Marienneau, pour qui "personne n'a le droit d'utiliser le nom Téléphone sans l'accord de tous les membres du groupe".
En 2013, c'est déjà sans leur bassiste historique qu'Aubert, Bertignac et Kolinka (avec cette fois Axel Bauer à la basse) avaient rejoué du Téléphone au Bus Palladium, de façon improvisée au cours d'une soirée.
