Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka ont renoué avec le public mercredi 27 avril. Ils ont donné le premier des 53 concerts de leur tournée géante à Amiens, 30 ans après la fin de leur groupe mythique, Téléphone avec leur nouvelle formation, Les Insus. Les retrouvailles avec le public ont été électriques mais surtout complices.
Dans la salle, trois énormes points d'interrogations s'illuminent au-dessus de la scène. C'est le logo des Insus. Richard Kolinka apparaît derrière sa batterie. Puis, Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac débarquent pour cracher leur venin. Des grosses enceintes sont posées sur la scène. Pas de décor. Pas de vidéos. Les points d'interrogations se transforment en projecteurs. Et Les Insus enchaînent avec un morceau du tout premier album de leur ex-groupe : Hygiaphone.
En tout, le trio a enchaîné 23 morceaux en 2h20 de show en piochant notamment dans les cinq albums de leur ex-groupe : Faits divers, Argent trop cher ou leur morceau le plus célèbre, La bombe humaine. Louis Bertignac était en grande forme, Richard Kolinka a tapé fort sur sa batterie et Jean-Louis Aubert a été vocalement impressionnant. Pas de nouvelles chansons à l'horizon mais des raretés, comme Le temps, extrait de l'album Dure limite paru en 1982.
Le son est très rock, abrasif, parfois brut. Les Insus voulaient revenir à la couleur de leurs débuts. La musique respire. Les longs solos de Bertignac électrisent la foule. Kolinka tape fort. Aubert est vocalement impressionnant. Le jeune Alex Angelov remplace Corine Marienneau à la basse. Très discret, il sort peu de l'ombre.
La complicité entre les musiciens est tout de même au rendez-vous. On ressent leur plaisir de gosses à se retrouver ensemble. Les trois sexas se charrient tous les deux titres. Bertignac s'approche d'Aubert et lui lance "t'as bonne haleine, il y a trente ans c'était pas le cas". Les Insus s'offrent une parenthèse acoustique. Guitares sèches pour Le silence, piano pour Le jour s'est levé. Le public frémit. Revoir ce trio légendaire du rock à la française, les fans n'y croyaient plus. Il suffit de quelques accords pour retourner la salle.
Puis c'est l'heure des tubes. Ça c'est vraiment toi dure dix minutes. Aubert y ajoute un refrain de Whole Lotta Love de Led Zeppelin. Inattendu. Jouissif. De quoi nous faire voyager dans un Autre Monde. "C'est tellement bon d'être ensemble; putain on n'a qu'une vie" lâche Aubert en mimant des larmes.
Maintenant que je les ai vus, je peux mourir tranquille
Un fan
À la sortie du concert, les fans exultent : "Cela fait trente ans qu'on attendait ça et ils ont toujours autant la patate" lâche un aficionado. "C'est nos Rolling Stones à nous. Maintenant que je les ai vus, je peux mourir tranquille", renchérit un autre. Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac, très complices, sur scène ont achevé le concert en sueur sous applaudissements nourris du public.
Les Insus sont en tournée partout en France. Mention spéciale aux lumières signées Dimitri Vassiliu : le travail des jeux d'ombre est formidable. Le groupe joue vendredi au Zénith de Rouen, lundi à Orléans, le 3 mai à Angers et dans une dizaine de festivals estivaux. Les 21 et 22 octobre, ils seront à Paris Bercy. Dépêchez-vous, il ne reste qu'une poignée de places à vendre.
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