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Le festival d'Angoulême dévoile ses trois finalistes
Le festival de la bande dessinée d'Angoulême a annoncé ses trois finalistes pour le grand prix. On y retrouve deux finalistes de l'année dernière.
Le festival de la bande-dessinée d'Angoulême vient d'annoncer les trois finalistes de son grand prix. Alan Moore et Katsuhiro Otomo, déjà présents l'année dernière en tant que finalistes se disputeront la première place avec Hermann.
Alan Moore, l'anglais rebelle
Auteur entre autres de monuments de la bande-dessinée comme Watchmen, V pour Vendetta, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires et From Hell, Alan Moore s'est aujourd'hui imposé dans la pop-culture. Les quatre titres cités ont d'ailleurs été adaptés au cinéma, et le masque de Guy Fawques du héros de V pour Vendetta est devenu le signe distinctif du collectif de hackers Anonymous.
Rebelle depuis l'enfance, Alan Moore a été expulsé du lycée à 17 ans pour avoir vendu du LSD. Moore n'a d'ailleurs jamais voulu associer son nom aux films adaptés de ses œuvres, refusant que son nom "serve à cautionner d'une quelconque manière ces entreprises obscènes, où l'on dépense l'équivalent du PNB d'un pays en voie de développement pour permettre à des ados ayant du mal à lire de passer deux heures de leur vie blasée".
Katsuhiro Otomo, le japonais précurseur
Si le manga est un genre implanté de très longue date au Japon, c'est avec Katsuhiro Otomo que les Français ont découvert ce genre bien particulier. Sa série Akira est arrivée dans l'Hexagone en 1990 chez Glénat et a été une véritable révolution culturelle pour la faune de la bande dessinée française.
Abordant tous les thèmes chers à la BD japonaise (technologie, mythe du sauveur, théologie, amitié...) dans un monde post-apocalyptique ultra-violent et hyper-réaliste, Akira n'est pas le seul succès du scénariste. On retrouve à son palmarès Metropolis et Steamboy.
Hermann, le belge à l'aquarelle
Hermann a su imposer un style réaliste quand la bande dessinée franco-belge était majoritairement monopolisée par les séries comiques. Dès Bernard Prince, on sent son goût pour les fresques historiques, qu'elles soient au Moyen-Âge comme les Tours de Bois-Maury ou dans l'Ouest sauvage comme Jeremiah et Comanche.
Auteur très prolifique, on compte plusieurs dizaines de tomes pour ses séries. Il a aussi sorti des "one-shots", dont Lune de guerre, où un mariage s'envenime et en vient aux mains à cause de tomates farcies.
