Direction Lyon pour visiter la 13ème biennale d'art contemporain qui attire beaucoup de monde. Près de 220.000 personnes s'y précipitent à chaque nouvelle édition. Le thème cette année est la vie moderne ? Vaste programme. Comme l'art moderne, c'est de l'histoire ancienne, et que l'art contemporain a déjà cinquante ans d'âge, on ne va pas s'arrêter au titre. Ce qui compte c'est ce que les 59 artistes exposés à la biennale de Lyon, en ont fait. Ils viennent des 4 coins du globe, de Lubumbashi, de Berlin, de Pékin, il y en a même qui viennent de Lyon.
C'est d'autant plus passionnant que la plupart sont inconnus du grand public. C'est le cas par exemple de Camille Henrot, une artiste française qui vit et travaille à New York. Son nom ne vous dit rien, et pourtant Camille Henrot a obtenu le Lion d'argent de la meilleure artiste à la dernière biennale de Venise. Incohérence médiatique. Il est justement question de ça dans l'œuvre de Camille Henrot : Twitter, Instagram, Facebook, sur lesquels nos bobos les plus anodins circulent comme des événements historiques de première importance. Notre championne illustre le phénomène par une série de dessins ironiques qu'elle appelle les problèmes minuscules.
Camille Henrot a aussi imaginé une hotline, que vous pouvez appelé en cas de perte de quelque chose ou de quelqu'un ou si vous cherchez une excuse parce que vous êtes en retard. La question des communications pléthoriques intéresse décidément beaucoup nos artistes, comme Céleste Boursier Mougenot, autre célébrité de l'art contemporain, prix Marcel Duchamp en 2010. L'œuvre qu'il présente à la biennale de Lyon est composée d'une batterie, l'instrument de musique est actionné par les sms que vous recevez sur votre portable : à chaque message, une pluie de noyaux de cerise sur la peau des tambours et sur les cymbales de la batterie.
Il faut aller à Lyon, les manifestations sont dans toute la ville mais les 2 lieux les plus importants sont la Sucrière, et le Musée d'art contemporain de Lyon. Le Mac de Lyon, dirigé par Thierry Raspail. C'est lui qui a créé la biennale de Lyon en 1991. Il était très amusé par le film d'animation de l'artiste anglais David Shrigley.
Et la biennale de lyon le démontre surtout avec l'oeuvre de mon artiste préféré Kader Attia, un artiste français qui vit à Berlin et dont le travail tourne autour de la réparation, de la reconstruction. Et donc du gaspillage, de l'écologie. Il a repéré des fissures dans le bâtiment de la sucrière où se tient la biennale, et sur ces fissures, Kader Attia a collé des agrafes sur le béton, comme les points de sutures d'une longue, très longue cicatrice. C'est à la fois saisissant de beauté, et très parlant. Mais comme il s'agit d'une œuvre d'art, et non d'un message politique, c'est à chacun de définir l'émotion qu'il ressent devant cette œuvre. Il y a 60 artistes qu'il faut tous découvrir à la Biennale de Lyon. Réunis par le commissaire Ralph Rugoff. Vous avez jusqu'au 3 janvier, c'est jouable, non !
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