Hélène Grimaud sort "Water", un nouvel album hypnotisant

Les sorties d'album Hélène Grimaud créent toujours l’événement. Une fois de plus, c'est le cas avec Water, 3 ans après ses derniers albums. Cette année, la pianiste revient dans les bacs avec une sélection de pièces de grands compositeurs inspirés par l'eau. Musicalement, l’album balaye un spectre très large : il y a 8 morceaux de Fauré à Janacek en passant par Liszt et ses Jeux d’Eaux à la Villa d’Este.

Et entre chacune de ces pièces, il y a une création d’un compositeur britannique et ami d’Hélène Grimaud : Nitin Sawhney, ce qui fait de ce nouvel opus un véritable "album-concept". L’album a été enregistré pendant une exposition new-yorkaise, une installation visuelle et sonore avec une pièce inondée d’eau où Hélène Grimaud jouait au beau milieu de l'installation. "C'est vrai que le piano (...) permet une utilisation plus riche des textures multiples", confie Hélène Grimaud. 

Un album pur

Il a fallu 2 ans à cette Aixoise de 46 ans, pour préparer cet album hypnotisant. Un album qu’elle a souhaité le plus pur possible, pour être en phase avec son sujet. La pochette de l’album la montre d’ailleurs en photo, noir et blanc, avec un visage tout en pureté, au naturel. Les photos du livret sont signées de son compagnon, le photographe allemand Mat Hennek. Un peu à l’image de ce qu’a pu faire Yann Arthus Bertrand avec La Terre Vue Du Ciel. Preuve que la pianiste tient à élargir le spectre, pour que son album ne soit pas qu’un moment de musique, mais aussi une sorte d’appel. 

Hélène Grimaud, qui a toujours été dans une quête spirituelle, semble se réaliser en invoquant les forces de la nature. Il y a 17 ans, parallèlement à sa carrière de soliste, elle créait un centre de sauvegarde des loups aux États-Unis. Aujourd'hui elle utilise son art pour sensibiliser son public à la question du manque d’eau sur la planète. Pas étonnant qu’elle choisisse de terminer son album sur La Cathédrale Engloutie de Debussy, comme un cri d’alarme.